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MyFerryLink : le clap de fin a sonné pour la Scop SeaFrance

REPLAY / ÉDITO - Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer a décidé de mettre fin au contrat d’affrètement des navires liant Eurotunnel à la Scop SeaFrance, qui exploite les trois ferries de MyFerryLink entre Calais et Douvres.

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MyFerryLink : le clap de fin a sonné pour la Scop SeaFrance
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Le dossier SeaFrance est de nouveau sur le front de l’actualité. La coopérative ouvrière devrait être privée de navires dès cette semaine. Un dénouement qui pose la question de l’avenir de cette Scop. Une décision brutale du tribunal de commerce de Boulogne balaye tous les espoirs de la coopérative maritime et de ses 600 employés.

On se souvient de la débâcle financière et morale de la première compagnie Sea France. On n’a pas oublié les efforts engagés ensuite par 580 de ses employés, marins et officiers, pour relancer ce transporteur et obtenir au terme d’un montage complexe qu’Eurotunnel rachète trois navires en 2012, dont elle avait ensuite confié l’affrètement aux coopérateurs qui l’exploitent sous le nom commercial de MyFerryLink.

Un défi, relevé par la coopérative qui a mis les bouchées doubles pour installer son pavillon sur la ligne maritime Calais-Douvres, qui est la plus fréquentée d’Europe en nombre de passagers. Elle l'a fait avec un certain succès commercial, mais de sérieuses difficultés financières. La Scop est actuellement en redressement judiciaire.

Ces problèmes économiques poussent, en partie, Eurotunnel à vendre ses bateaux. En réalité, le détonateur est de l’autre côté de la Manche. Le régulateur de la concurrence britannique, alerté par de bonnes âmes, considère qu'Eurotunnel ne peut pas être en situation de monopole sur le ferroviaire avec le tunnel sous la Manche et sur les liaisons maritimes. On circule dessus ou on circule dessous, mais pas les deux selon les Anglais.

Le poids des politiques locaux et des grévistes pèse peu sur le long terme face à la satisfaction des actionnaires

Christian Menanteau
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Un bras de fer a été remporté par les Britanniques. Ce qui a conduit Eurotunnel à faire en choix : vendre deux de ses trois navires au plus offrant. Ce sera le Danois DFDS qui aura, dès mercredi 1er juillet, un contrat de location achat pour le "Berlioz" et le "Rodin", les deux ferries les plus modernes. Une reprise qui foudroie la Scop et laisse 300 salariés sur le quai.

L’espoir pour l'avenir est mince. Le clap de fin semble avoir même été frappé par le tribunal de commerce. Le site internet deMyFerryLink ne prend déjà plus de réservation vers Douvres à compter du 2 juillet.

De son côté, le patron d’Eurotunnel considère qu’il fait le bon choix et qu’il n’y en a pas d’autre. Le poids des politiques locaux et des grévistes pèse peu sur le long terme face à la satisfaction des actionnaires de l’entreprise. L’action Eurotunnel a gagné 28% depuis le début de l’année.

La note du jour

08/20 aux maires de Bordeaux et de Lyon. Alain Juppé et Gérard Collomb ont laissé flamber les tarifs des parkings de leurs villes respectives (+19 et +14 % de hausse, selon les relevés de l'UFC - Que Choisir).

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