Les vacances d'été approchent et avec elles, les grands festivals. Il y avait Solidays à Paris le dernier week-end de juin, il y a les Eurockéennes de Belfort début juillet, le festival d'Avignon... La saison est lancée.
C'est un phénomène assez récent, les festivals étaient évidemment très répandus chez les Anglais ou les Américains dans les années 60-70, on pense à Woodstock évidemment, mais chez nous, il a fallu attendre les années 80 pour assister à une montée en puissance progressive.
Ça monte en pression à partir des années Mitterrand, beaucoup d'événements se sont lancés dans la foulée de la Fête de la musique. Les Eurockéennes, c'était en 1989. Le Printemps de Bourges, il est né à la fin des années 70, mais il décolle dans les années 80. Les Vieilles Charrues, c'est au début des années 90. Le Hellfest en 2002.
Il y a en France, 7.282 festivals recensés par un rapport de la Cour des comptes. Il y a 20 ans, il n'y en avait que 2.000 dans tout le pays. Évidemment, c'est maintenant qu'on en trouve le plus. À partir de juin et jusqu'à la mi-août, on va totaliser 4.000 manifestations différentes. Musique, théâtre, cinéma en plein air... 1 festival sur 5 a lieu à la fin du mois de juillet.
Et c'est un véritable succès populaire puisque 1 Français sur 5 participe à une manifestation culturelle de ce genre chaque année. En 2023, les 100 plus gros festivals ont attiré près de 8 millions de personnes. Il y a les événements stars, Jazz à Vienne, Jazz in Marciac qui réunissent 200.000 visiteurs chacun. Le festival interceltique de Lorient qui rassemble plus de 700.000 fidèles. La fête de l'Huma, c'est à peu près 450.000 habitués. Et 350.000 pour Les Vieilles Charrues pendant 5 jours. Pour être reconnu comme festival, il faut proposer au moins 5 dates de suite lors d'un événement.
Si on prend l'ensemble des recettes générées par les festivals pendant l'année, on arrive à un marché d'un peu plus de 3 milliards d'euros. Ça peut paraître beaucoup, mais derrière chaque événement, se trouve souvent une association qui organise et beaucoup de bénévoles.
Si l'on regarde les comptes de chaque manifestation en 2023, 43% des festivals se sont retrouvés en déficit. C'est presque un sur deux. Cela s'explique par la concurrence entre les différents événements, difficile de se démarquer pour attirer des spectateurs. Beaucoup d'artistes enchaînent les festivals, comme on faisait la tournée des plages autrefois.
Deuxième raison, les festivaliers ne consomment pas beaucoup. C'est 36 euros par jour en comptant l'hébergement, beaucoup de camping. Les artistes sont aussi de plus en plus chers. Le prix des prestataires techniques s'est envolé. Ça se retrouve dans le prix du billet. Le journal Le Monde a calculé que le tarif des entrées à un festival de musique a augmenté de 60% en 10 ans.
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