Les assistantes maternelles sont de plus en plus nombreuses à se présenter devant les conseils des Prud'hommes pour contester un licenciement. Oublier de faire passer une visite médicale au début du contrat de son assistante maternelle à domicile, se séparer de sa nourrice enceinte, ne pas faire passer un entretien préalable au licenciement... Ce sont autant d'erreurs qui peuvent donner lieu à une procédure devant les Prud'hommes.
1,2 million de parents emploient environ 450.000 nourrices en France. L'essentiel des litiges finit par se régler à l'amiable heureusement, mais les salariés osent maintenant plus facilement engager une procédure.
Djamila est nourrice depuis 17 ans. Elle travaille 50 heures par semaine et n'a jamais rencontré le moindre souci, jusqu'à l'année dernière. Son employeur refuse alors de lui verser ses congés payés. Le montant global est estimé à environ 800 euros. Pour Djamila, le début d'un bras de fer démarre et l'a conduite aux Prud'hommes. Une démarche douloureuse pour elle. "Au départ, je pensais que c'était un oubli. J'ai envoyé des lettres et après, un dialogue de sourds a commencé", explique-t-elle.
En trois ans, la CGT a vu le nombre d'employés à domicile qui adhèrent au syndicat passer de 0 à 1.000 personnes. Le secteur s'organise. Aux Prud'hommes de Tours, la section des activités diverses, celle qui s'occupe des nourrices, gère maintenant une affaire sur quatre.
Pour Stéphane Fustec de la CGT, les nourrices ne veulent plus se faire exploiter. Mais surtout, les employeurs ignorent bien souvent leurs obligations en tant que patrons. "Ils ne se considèrent pas comme des employeurs, mais comme des petits boulots", explique-t-il. Un licenciement abusif peut aller jusqu'à l'obligation de verser 6 mois de salaire à son ancienne nounou.
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