Les consommateurs français sont les champions du monde de la défiance

Selon une étude de l'institut Ipsos, que RTL vous a dévoilé jeudi 4 juin, les Français sont les champions du monde de la défiance. Ils veulent maîtriser leur consommation, pour être sûrs de ne pas de faire avoir.

Démarchage téléphonique, fausses promotions, arnaques sur internet, exclusions de garanties pour les assurances, frais cachés pour les banques, tarifs élevés des dépannages (garagistes, serruriers ou plombiers)... Sur vingt pays sondés, dans le monde entier et sur tous les continents, les Français sont les plus nombreux (82%) à dire vouloir faire leur choix par eux-mêmes plutôt que de suivre les conseils et avis des experts.
Cela aboutit à une consommation de plus en plus exigeante. Les Français utilisent tous les moyens mis à leur disposition pour contrôler leurs achats. Ils regardent les avis postés sur internet et les comparateurs de prix pour acheter malin.
Même pour les achats d'impulsion, les Français sont de plus en plus nombreux à consulter leur smartphone en magasin pour s'assurer qu'ils ne trouveront pas moins cher ailleurs.

Le Français de plus en plus "phygital"

Le consommateur est de plus en plus "phygital" - un terme construit sur la fusion du digital et du magasin physique. Les Français utilisent leur smartphone comme une arme ou un outil. C'est un peu comme une télécommande universelle : ils zappent entre les marques et les enseignes. Le but de tout cela étant bien sûr de faire des économies.

C'est pour cela aussi que les Français sont de plus en plus attirés par l'économie collaborative. Pour contourner les réseaux de distribution et les marques traditionnelles, les consommateurs cherchent des expériences de consommation différentes.  D'où le succès des sites de covoiturage, l'échange de maison ou la location d'objets. Plus d'un Français sur deux a déjà eu recours à ces pratiques, qu'ils jugent plus vertueuses.

C'est un problèmes pour les marques. Le consommateur en France veut, en quelque sorte, reprendre le pouvoir. Il va comparer, contrôler, évaluer. Il devient ainsi plus difficile à capter.

Quand les acheteurs ne sont pas contents, ils le disent. Ils le font savoir sur les réseaux sociaux. Nous vivons une vraie révolution qui déstructure le marché traditionnel et qui oblige les marques et les enseignes à s'adapter.