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"Les Atelières", ex-Lejaby, mettent la clé sous la porte
"Les Atelières", association qui réunit des anciennes couturières du fabricant de lingerie Lejaby, n'ont plus assez de financements pour continuer leur activité.
Des couturières fabriquent de la lingerie dans l'usine des "Atelières" à Villeurbanne, le 14 janvier 2013
Crédit : AFP / JEFF PACHOUD
Leur parcours avait été très suivi par les médias, lors de la fermeture de leur entreprise de lingerie Lejaby, en 2012. Réunies en une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), les ex-ouvrières de Lejaby vont devoir mettre la clef sous la porte.
Fondée il y a plus d'un an, l'association "Les Atelières" qui fabrique de la lingerie haut de gamme à Villeurbanne, près de Lyon, n'a plus les financements nécessaires pour continuer son activité. Sa présidente, Muriel Pernin, va demander la liquidation vendredi devant le tribunal de commerce de Lyon.
Lingerie haut de gamme
"C'est avec une grande tristesse que j'ai décidé de mettre fin à l'aventure des Atelières un peu plus d'un an après l'ouverture de l'atelier. C'est un crève-coeur pour celles et ceux qui ont eu l'espoir de relancer un atelier de lingerie corseterie haut de gamme", indique un communiqué publié ce lundi 3 mars et signé de Muriel Pernin.
C'est un crève-coeur pour celles et ceux qui ont eu l'espoir de relancer un atelier de lingerie corseterie haut de gamme
Muriel Pernin
25 couturières sur une centaine de candidates
Trois raisons sont évoquées, dont le "refus des banques" de soutenir Les Atelières. "Dans notre pays, les banques sont plus fortes que la République. Avec notre argent, elles exécutent chaque jour des dizaines de PME. Ce sont Les Atelières qui montent aujourd'hui à la guillotine", ajoute Muriel Pernin.
Émue début 2012 du sort des ouvrières de Lejaby, en liquidation, Muriel Pernin avait monté Les Atelières. Elle avait lancé un souscription qui avait permis de lancer l'affaire et de recruter 25 couturières parmi une centaine de candidates, dont des ex-Lejaby.
Deux ex-salariées de Lejaby, dont une des membres actives des Atelières, avaient été nommées au grade de chevalier de l'ordre national du Mérite en novembre 2012. Cette reconnaissance avait même été saluée par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.
