Le rachat d'une partie du groupe Alstom semble se confirmer. Jeffrey Immelt, PDG de General Electrics devrait rencontrer le Premier ministre Manuel Valls
et le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg dimanche à Paris, selon des sources
concordantes qui se refusaient ce samedi 26 avril à préciser le lieu et l'heure de
l'entrevue.
L'opération vise l'achat des actifs du groupe français liés à l'énergie (équipements pour centrales thermiques, lignes à haute
tension, énergies renouvelables, soit les divisions "Power" et "Grid"),
qui représentent plus de 70% de l'activité d'Alstom et un chiffre
d'affaires de 14 milliards d'euros. La transaction est estimée à
quelque 10 milliards d'euros, selon la presse.
La branche transport, qui fabrique les célèbres trains à grande
vitesse (TGV), ne serait, elle, pas concernée par cette acquisition.
Bien que l'Etat ne soit plus actionnaire de l'entreprise depuis
2006, Montebourg s'est invité dans le dossier, justifiant son
interventionnisme par la nécessité de prémunir la France du risque de
perdre un centre de décision et d'éventuels emplois. "Alstom est le symbole de notre puissance industrielle et de
l'ingéniosité française", a fait valoir Montebourg, assurant faire
preuve de "vigilance patriotique".
De son côté, le PDG d'Alstom, Patrick Kron, a simplement confirmé
aux organisations syndicales que le groupe était en discussions "pour une opération industrielle".
La rencontre de dimanche entre les différentes parties sera sans
doute un tournant pour Alstom, qui pâtit depuis un an d'un coup de
frein sur son marché principal des centrales électriques. Celui-ci devrait tenir dimanche un conseil d'administration, selon
la presse. D'autant que le temps presse. Le cours du titre Alstom (à 27
euros) a été suspendu vendredi à la Bourse de Paris. Et la cotation ne
pourra reprendre lundi que si le groupe publie un communiqué pour
éclaircir la situation et éviter les spéculations boursières.
GE, qui a décidé de se recentrer sur son activité industriel au
détriment de sa branche financière (GE Capital), pourra arguer dimanche
auprès du gouvernement sa présence de longue date en France et ses
partenariats avec d'autres industriels français. GE France, ce sont en effet 11 000 employés et un siège européen à Belfort.
Qu'elle soit partielle ou totale, une telle acquisition donnerait
naissance à un mastodonte industriel. General Electric est déjà une des
plus grandes entreprises américaines et mondiales, avec un chiffre
d'affaires de 146 milliards de dollars l'an passé et quelque 305 000
employés.
Alstom emploie lui 93 000 personnes dans le monde, dont 18 000 en
France, et a réalisé sur l'exercice 2012-2013 un chiffre d'affaires de
20,3 milliards d'euros. Il doit publier ses résultats annuels le 7 mai.
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