L'élection législative de l'automne dernier à porté au poste de premier ministre un homme qui déchaîne les passions exactement comme une pop star : Justin Trudeau, 43 ans. Il est beau, il est simple et direct. Il est habillé en jean. Il a été videur dans une boîte de nuit et éducateur. Il est tatoué et il est pour la légalisation de la marijuana. Il fait du yoga dans son bureau. Il organise des conférences de presse dans le métro afin de rencontrer les citoyens sans intermédiaire.
Pour la première fois au Canada, il a formé un gouvernement paritaire hommes-femmes, avec des personnalités de tout horizon (un ancien responsable de fonds pension, une journaliste du Financial Times...) C'est une révolution. Les Canadiens l'adorent.
Comment un personnage aussi détonnant a-t-il pu remporter une élection nationale ? C'est justement parce qu'il tranchait avec son prédécesseur, un conservateur qui était au pouvoir depuis dix ans. Lui et son équipe ont donné un formidable coup de jeune à la politique.
Pendant la campagne, ses opposants ont tenté de tirer parti de son inexpérience, mais en vain. Ils avaient, par exemple, fait une affiche qui disait : "Premier ministre, ce n'est pas un poste pour les débutants... Mais c'est vrai qu'il a une belle chevelure". Cela n'a pourtant pas suffi.
Il faut dire que Trudeau est tombé dans la politique quand il était tout petit. C'est le fils de Pierre-Eliott Trudeau, lui-même premier ministre à Ottawa pendant une quinzaine d'années il y a quarante ans, et qui était une sorte de Kennedy canadien, avec une femme de la jet set.
Son action politique est aussi novatrice que son style personnel. Il a pris là aussi le contre-pied des conservateurs. L'une de ses premières mesures a été de supprimer la déchéance de la nationalité pour les terroristes, qui avait été introduite par son prédécesseur. Il a également interrompu la participation du Canada à la coalition contre Daesh, en Syrie.
Côté économie, il rompt avec la rigueur budgétaire en lançant un programme d'investissement public de 60 milliards de dollars canadiens (40 milliards d'euros) dans les infrastructures, et en diminuant les impôts pour la classe moyenne. Il est vrai que le Canada peut se le permettre, car le pays a des finances publiques saines, même s'il traîne une lourde dette héritée des années antérieures.
L'économie du Canada ne se porter pas si bien que cela. Le pays a très bien rebondi après la crise, un peu comme les États-Unis, avec lesquels le Canada est très lié. Mais depuis 2015, les choses vont moins bien, à cause de l'effondrement des cours du pétrole. Le Canada est en effet l'un des grands producteurs mondiaux, avec les sables schisteux de l'Alberta, au nord du pays, massivement exploités, mais qui ont causé des déprédations écologiques considérables. Au point que le pays s'interroge désormais sur l'avenir de ce moteur économique.
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