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La danse du ventre de Hollande pour attirer les grands patrons étrangers
CHRONIQUE - Ce lundi matin, le président installe le conseil stratégique pour l'attractivité de la France. Il va recevoir 34 patrons du monde entier, alors que les investissements étrangers sont en baisse.
Christian Menanteau
Crédit : RTL
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Ce qui pourrait débloquer les réticences des patrons, serait l'assurance que le chef de l’État met en piste et garantit le trio magique : clarté - il faut que tout le monde comprenne les décisions -, efficacité - l'économie ne supporte pas la poudre aux yeux -, et continuité - que l'on arrête les zigzags administratifs et réglementaires.
Investir, c'est arbitrer entre des inconvénients avec l'espoir que la somme des handicaps restera toujours inférieure aux profits. Pour la France, le constat est clair : depuis 10 ans, la balance dérive vers le rouge. Sauf pour quelques exceptions très ciblées, comme l'aéronautique, le luxe ou l'informatique de pointe.
Nous sommes un risque économique plutôt qu'une chance pour les investisseurs étrangers et de plus en plus pour leurs homologues français. Aujourd'hui, il est moins intéressant de produire en France qu'en Allemagne, en Grande-Bretagne et même en Espagne.
Il faut des annonces concrètes
Rien n'est jamais définitif dans ce domaine, parce que les investisseurs sont des pragmatiques. En ce moment, leur arbitrage est défavorable à cause du coût du travail, les rigidités administratives et fiscales. Ils nous ont collé une image repoussante et d'ailleurs trop souvent amplifiée par un auto-dénigrement permanent dont se régalent les médias anglo-saxons.
Mais ces repoussoirs ne sont pas gravés dans le marbre. Il en faudrait peu pour que nos atouts deviennent visibles, car nous sommes plutôt bien dotés. Des ingénieurs et techniciens de très bon niveau, une recherche et une créativité reconnue, un marché de consommation qui est jeune, la qualité de nos infrastructures et une situation géographique privilégiée.
Les bases sont bonnes, c'est l'environnement des affaires qui n'est pas à la hauteur de la compétition économique internationale. Pour séduire les investisseurs étrangers, François Hollande devra faire des annonces concrètes.
