Le chiffre brut interpelle : 7,4% de croissance, cela parait beaucoup. Jamais depuis vingt-cinq ans, l’économie chinoise n’a été aussi souffreteuse. Maintenant, si ces indicateurs sont fiables, il faut relativiser. Ce rythme de croissance peut faire fantasmer. Nous signons un pénible 0,4%, et la Grande-Bretagne fait rêver avec ses 3%.
Sauf que 7%, c’est pour la Chine le minimum syndical, le seuil à partir duquel le géant fait correctement tourner ses entreprises, absorbe sa main d'œuvre pléthorique, et donne du grain à moudre à sa nouvelle et turbulente classe moyenne. On est donc à la limite.
Surtout, c’est la première fois que Pékin n’atteint pas ses objectifs.
L’usine chinoise a besoin d’acheteurs robustes. L’Europe a toujours un genou à terre. L’Amérique relocalise ses industries et se suffit à elle-même. L’Afrique, qui émerge vite, ne consomme pas suffisamment.
Par ailleurs, Pékin affiche une volonté d’assainir son modèle de développement. Avec une urgence structurelle : la réforme de son système financier explosif, et une nécessité incontournable : réduire une pollution qui s’annonce dévastatrice.
Les arbres, fussent-ils chinois, ne montent pas au ciel
Christian Menanteau
Les arbres, fussent-ils chinois, ne montent pas au ciel. En vingt-cinq ans, la Chine a multiplié sa taille par huit. Elle talonne désormais les États-Unis. Elle n’a plus autant besoin de se fabriquer des gros muscles industriels pour être l’usine du monde. D'ailleurs, sa consommation d’électricité est au plus bas depuis 1998. Sa production d'acier est réduite de 30% cette année.
La priorité du parti, c’est maintenant de créer des millions de nouveaux jobs par la consommation et les services, d’éviter un krach financier et de juguler une bulle immobilière dans les provinces.
Il n'y a pas de quoi effrayer les Chinois, du moins à brève échéance. Ensuite, on verra à terme. Pour que les fameuses réformes ne soient un rideau de fumée et que l’emploi résiste, il faudra encore que la locomotive turbine solidement. Cela n’est pas acquis.
Les conjoncturistes parient sur un nouvel affaiblissement de la croissance en 2015 et 2016. Égoïstement, cela nous posera des problèmes. Les premières victimes de ce ralentissement sont, en effet, les pays producteurs de matières premières. Il fait déjà plus frais en Australie, en Russie, au Brésil ou en Afrique. Or ces pays sont de grands clients des entreprise européennes.
Directement ou par ricochet, le coup de mou chinois touche l’ensemble de la planète. Le FMI ne s’y est pas trompé : il vient de réviser à la baisse ses perspectives pour Pékin et les grands pays industrialisés.
- Pendant que le conflit des routiers se poursuit, Mory Ducros, l'un des grands transporteurs français, est au bord de la faillite. 2.400 emplois sont menacés.
14/20 à l'opération" gaz moins cher ensemble", initié par l'UFC - Que Choisir. Les 174.000 foyers inscrits ont obtenus 13% de rabais par rapport aux tarifs réglementés. Un peu de compétition ne fait jamais de mal.
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