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À la veille du Forum économique mondial de Davos, auquel participera François Hollande, une étude révèle que la fortune d’une poignée d’ultra-riches a augmenté dans des proportions absolument considérables.
La compilation est un choc. Les 80 patrimoines les plus dodus du monde se partagent l’équivalent de la richesse de 3,5 milliards de personnes, c’est-à-dire de la moitié de la population mondiale. À eux seuls, ils possèdent un stock théorique de 2.000 milliards, soit 25 milliards de dollars par tête.
Attention, on ne parle pas ici de revenus, du salaire d’un travail ou d'une pension de retraite (des indicateurs pour lesquels les écarts sont beaucoup plus resserrés), mais de patrimoine (actions d’entreprises, immeubles, terres agricoles, mines, œuvres d’art...).
Cette accumulation de richesses par un noyau de gens aussi peu nombreux est absolument colossale. Mais ce qui est encore plus fascinant, c’est l’évolution de ce geyser d’argent. Entre 2010 et 2014 - quatre années de pause économique -, le flot de capital qui s’est accumulé sur leurs comptes a gonflé de 600 milliards de dollars.
L'accumulation de richesses par un noyau de gens aussi peu nombreux est absolument colossale
Christian Menanteau
Si l’on prolonge les tendances de ces dernières années, nous allons très vite avoir un tableau dans lequel 1% des plus riches posséderont autant que 99% de la population de la planète. Économiquement, socialement et politiquement, ce serait une bombe à retardement.
Il faut quand même prendre quelques précautions. Les évaluations patrimoniales sont techniquement fragiles. Il ne faut surtout pas confondre revenus et patrimoine. Les Français sont au dix-huitième rang pour les revenus par habitant. Mais nous sommes à la troisième place en patrimoine moyen, car nous investissons lourdement dans la pierre.
En réalité, on ne cerne bien que les seuls patrimoines financiers. Or les écarts de possession sont le fruit du basculement de très grande ampleur qui a eu lieu en faveur de la finance ces trente dernières années. Ce ne sont pas les ordinateurs Microsoft qui font de Bill Gates le plus riche du monde. Ce sont les actions et les intérêts financiers qu’il possède à partir de cette entreprise.
Pourquoi les gouvernements ne régulent-ils pas ces écarts ? Ils en parlent lors de tous les sommets. Barack Obama va en faire un axe fort de son adresse aux Américains avec un projet de super-taxes.
Mais ne rêvons pas : les lobbies de la santé, de la finance ou de la pharmacie, déversent 1 milliard de dollars par an sur Washington et Bruxelles pour défendre leurs intérêts et calmer les ardeurs de nos politiques contre les rentes de situation et surtout l’optimisation fiscale.
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