Utiliser la big data pour réduire le gaspillage alimentaire, c'est l'un des leviers d'action élaboré par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), à partir d'une collaboration avec dix magasins de grandes enseignes.
"Cette opération est unique en son genre. Nous avons croisé une méthode très classique d'audits, réalisés sur site, avec du big data, à savoir le traitement d'une très grande somme d'informations regroupées dans des ordinateurs", a indiqué Pierre Galio, chef du service consommation et prévention à l'Ademe, cité par Le Parisien.
En collectant cette quantité importante de données relatives aux références présentes dans ces enseignes, ce travail a permis d'identifier celles qui génèrent le plus de gaspillage. Les enseignes ont alors procédé à leur suppression car il s'avère que moins de 1% de ces produits représente 20% du gaspillage alimentaire.
Au delà de l'utilisation de la big data, l'Ademe et les enseignes ont testé le placement des vendeurs au rayon fruits et légumes pour limiter la "sur-manipulation" qui abîme les produits mais aussi l'étiquetage à prix réduit des produits bientôt périmés.
Après analyse des résultats, l'Ademe a fait état d'une réduction d'un quart du gaspillage alimentaire (22%) en trois mois, soit 160 tonnes de produits au total, ce qui représente l'équivalent de 320.000 repas sur une année et une économie moyenne de 70.000 euros par magasin. "Si l'ensemble de la grande distribution obtenait les mêmes résultats que les dix magasins volontaires, elle réduirait son gaspillage alimentaire de 300.000 tonnes, soit 700 millions d'euros par an", a avancé Pierre Galio. Une somme colossale qui pourrait contribuer à ce que la grande distribution se saisisse davantage du fléau que représente le gaspillage alimentaire.
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