La célèbre fusée Ariane 5 aura une suite. Après des très longues négociations, les Européens ont décidé de mettre sur orbite un nouvel engin. C’est une formidable nouvelle. Surtout quand on sait que cette décision a été arrachée aux termes de marchandages dignes du grand bazar d’Istanbul. Mais c’est signé.
Le mythique lanceur Ariane 5, qui a réussi depuis son premier tir, l’exceptionnelle performance de placer sur orbite la moitié de tous satellites commerciaux du monde, va avoir une descendance : Ariane 6. La fusée sera sur son pas de tir en 2020. Après les exploits de Rosetta et de son robot Philae, l’aventure de l’Europe spatiale va se poursuivre.
Berlin, qui est à la remorque de l’expertise française dans l’espace, a finalement mis la main au portefeuille en échange de transferts industriels conséquents. Au final, ce nouvel épisode, qui va mobiliser 4 milliards sur dix ans, sera à 52% française, 22% allemande, 12% italienne. Le solde revenant aux dix-sept autres membres de l’Agence spatiale.
Pourquoi cela a-t-il donc été si compliqué de se mettre d’accord. D’abord parce que les Allemands étaient très conservateurs sur ce dossier. Au départ, leurs ambitions se limitaient à une évolution tranquille dAriane 5 réputée pour sa fiabilité. Les Français, eux, proposaient un lanceur très novateur. La première formule était financièrement modeste ; la nôtre, plus coûteuse et plus risquée.
Droit spatial et droit commercial ne s’écrivent pas de la même encre
Christian Menanteau
Il a fallu l’assaut d’un nouvel acteur américain, la société privée Space X, pour que les Européens prennent conscience que leur primauté était menacée, peut-être même en péril.
La fusée Falcon 9 de Space X facture une mise sur orbite 60 millions de dollars. Une proposition irrésistible : le coût moyen de la fabrication et du lancement de ce lanceur californien revient officiellement à 140 millions de dollars.
L’énorme différence est prise en charge par la Nasa. En droit commercial, c’est du dumping caractérisé. Mais droit spatial et droit commercial ne s’écrivent pas de la même encre. Il fallait donc contre-attaquer.
Ariane 6 pourra-t-elle lutter à armes égales ? Le premier défi est technologique. Là, nous avons les armes. Le second défi, industriel et financier, sera plus brutal. Pour conserver notre place de leader mondial, il faudra réduire nos coûts de production de 40%. Cela ne se fera pas sans d’importantes restructurations industrielles.
Airbus, pour la coordination, et Safran, pour les moteurs, vont piloter ce projet au sein d’une nouvelle structure privée. Est-ce cette nouvelle société pourra tenir les délais et les coûts face aux assauts américains, et probablement chinois et russe demain ? Réponse en 2020.
- Alstom et GDF-Suez équiperont la ferme hydrolienne pilote du raz Blanchard.
- Du lait "made in Coca Cola" : c'est le projet du champion des sodas qui va lancer des boissons au lait enrichi en protéine et en calcium.
15/20 à Capitaine Train. La start-up, qui défie la centrale de réservation de la SNCF, a réussi à lever 5,5 millions pour se développer en Europe. Capitaine Train a un atout : ce site permet de réserver un billet sans avaler une boîte d'aspirine.
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