Quand brutalement vous apprenez que l'un des groupes de construction et de commerce les plus puissants du royaume, le groupe Binladen, licencie sur le champ 77.000 étrangers et - plus spectaculaire encore - que 12.000 Saoudiens (une catégorie de salariés jusque-là intouchable) vont connaître le même sort, vous ne pouvez plus douter de la dépendance maladive de ce pays au pétrole. Toutes les ambiguïtés se dissipent : l'Arabie Saoudite est dos au mur. Ses réserves ont fondu au rythme de 30 milliards par mois en 2015. Elles pourraient tomber à zéro dans les deux ans.
Les grandes lignes du plan de sauvetage existent. Ce train de réformes vies à s'affranchir de toute dépendance au pétrole. D'ici 2020, le pays veut tirer l'essentiel de ses revenus de ses placements financiers et non plus du brut. D'abord en cédant 5% du trésor national, la Compagnie publique des pétroles. Ensuite, en investissant dans dix-huit secteurs clé, à la fois sur place mais aussi à l'étranger où ces milliards joueraient les coucous dans de grandes entreprises mondiales. Enfin, en réduisant les subventions sociales et en taxant les produits de luxe et les boissons à hauteur de 100 milliards. Une feuille de route audacieuse, brutale et encore imprécise.
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