1. Accueil
  2. Actu
  3. Eco Conso
  4. L'américain General Electric s'intéresse au français Alstom
3 min de lecture

L'américain General Electric s'intéresse au français Alstom

Alstom intéresserait son grand concurrent américain, qui aurait proposé "plus 13 milliards d'euros". pour son rachat. Le constructeur français de TGV assure "ne pas être informé".

Patrick Kron, patron d'Alstom, lors d'une conférence de presse le 7 mai 2013, à Paris.
Crédit : AFP / BERTRAND GUAY
La rédaction numérique de RTL & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Économie »

Un fleuron industriel français bientôt sous pavillon américain ?Alstom, qui connaît actuellement des difficultés, intéresse General Electric (GE), qui aurait proposé "plus 13 milliards d'euros".

Selon l'agence de presse Bloomberg, qui cite des sources proches du dossier, un rachat d'Alstom, connu du grand public pour ses TGV mais qui est aussi notamment présent dans la construction de centrales électriques, pourrait être annoncé "dès la semaine prochaine".

Alstom "pas au courant"

Le groupe français dirigé par Patrick Kron, qui a mis en vente au début de l'année une participation dans son activité de construction ferroviaire, s'est contenté d'affirmer qu'il n'était pas informé d'une offre de GE. "En réponse à certaines spéculations récemment relayées dans la presse économique, Alstom fait savoir qu'il n'est informé d'aucun projet d'offre publique visant son capital", a indiqué l'industriel français dans un communiqué. Le groupe, qui souligne par ailleurs revoir "en permanence ses options stratégiques sur ses différents métiers" a renvoyé à la publication de ses résultats annuels le 7 mai et "un point sur les perspectives de ses différentes activités".

Quant au groupe français Bouygues, le principal actionnaire d'Alstom avec environ 29% du capital et qui selon Bloomberg soutiendrait l'opération, il n'a fait que renvoyer au même communiqué. GE n'a pas fait de commentaire.

Pas de quoi calmer les ardeurs boursières: peu après l'ouverture, le titre d'Alstom s'envolait de près de 17%, et gagnait encore 13,78% vers 11h45 (09h45 GMT) à la Bourse de Paris.

À lire aussi

Les 13 milliards de dollars avancés par Bloomberg correspondent environ à une prime de 23% par rapport au cours de clôture d'Alstom mercredi soir. Une telle fusion donnerait naissance à un mastodonte industriel. General Electric, qui a entamé un recentrage sur l'industrie au détriment de sa branche financière GE Capital, est déjà l'une des plus grandes entreprises américaines et mondiales, avec un chiffre d'affaires de 146 milliards de dollars l'an passé et quelque 305.000 employés dans le monde.

Selon Le Figaro, le géant industriel serait seulement intéressé par les actifs d'Alstom liés à l'énergie, soit environ 70% de l'activité, et pas par la branche transport ferroviaire. D'après le quotidien, la branche transport, qui comprend notamment la fabrication des TGV, resterait cotée de manière indépendante.

Toujours selon le journal, "une opération majeure" va bien avoir lieu pour que GE mette la main sur une large part d'Alstom, mais "il ne devrait pas y avoir d'offre publique, mais une simple cession d'actifs".

"Besoin d'une bénédiction de l'Etat français"

Alstom emploie lui 93 000 personnes dans le monde, dont 18 000 en France, et a réalisé sur l'exercice 2012-2013 un chiffre d'affaires de 20,3 milliards d'euros.

"De notre point de vue, cet accord aurait stratégiquement du sens, en consolidant le marché des centrales électriques, du rail et des lignes à haute tension face à d'une part une croissance mondiale plus faible et de l'autre une concurrence asiatique accrue sur ces marchés" pour Alstom, soulignent ce jeudi 24 avril les analystes de Barclays. Le groupe français est également peu présent en Amérique du Nord. Quant à GE, "s'il est déjà le leader du marché dans les centrales électriques (turbines au gaz), il lui manque de la présence dans le ferroviaire et la transmission électrique", notent-ils. Il grossirait également sur des créneaux comme l'hydroélectricité ou le nucléaire où il est moins présent, remarque pour sa part Morgan Stanley.

L'opération dresserait aussi un énorme ensemble face à l'allemand Siemens et les autres acteurs du marché
, comme l'américain Honeywell ou le suisso-suédois ABB.

GE, mastodonte de l'industrie mondiale

Financièrement, l'opération ne devrait pas poser pas de problème: GE pèse plus de 265 milliards de dollars en Bourse et baigne dans les profits accumulés à l'étranger qu'il ne rapatrie pas aux États-Unis pour des raisons fiscales. Quant à Alstom, son cours de Bourse malmené ces derniers mois en fait une proie plutôt bon marché, à moins de 10 milliards d'euros. Sauvé avec le soutien de l’État en 2004, Alstom a mené un redressement plutôt réussi depuis, mais rechute depuis un an en raison d'un coup de frein sur son marché principal des centrales électriques.

Dans une France traditionnellement frileuse à voir ses fleurons industriels, ardemment défendus par le ministre de l’Économie et du Redressement productif Arnaud Montebourg, cette opération recevra-t-elle le blanc-seing gouvernemental? "Alstom opère dans des secteurs stratégiques, donc tout accord nécessiterait une sorte de 'bénédiction' de l’État français", a souligné Morgan Stanley.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte