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"Je voulais repousser les limites d'un simple salon de coiffure", explique Alex Boulom

REPLAY - Alex Boulom a ouvert deux "Barber Shop" avec comme fil conducteur la précision et le travail bien fait.

Alex Boulom, Barbier-coiffeur
Alex Boulom, Barbier-coiffeur
Crédit : Marie-Bénédicte Allaire
"Je voulais repousser les limites d'un simple salon de coiffure", explique Alex Boulom
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Marie-Bénédicte Allaire
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"J'ai toujours voulu ouvrir un concept avec plusieurs synergies, je voulais repousser les limites d'un simple salon de coiffure où on vient et on paie pour une prestation". Si vous faites partie de ces hommes qui portent une barbe soignée, Alex Boulom a pensé à vous. Ses deux salons parisiens à l'ambiance très cosy, sont entièrement dédiés aux messieurs et à leur pilosité

"Un homme quand il rentre dans le salon, à la base c'est un peu froid, mais quand il rentre dans un barber shop, il se dit, 'ah, ils ne font que des hommes, je suis rassuré, ils sont vraiment spécialistes de la coupe de cheveux pour homme, de la taille de barbe pour homme, du rasage à l'ancienne', et ils sont friands de tous ces conseils qu'on peut leur apporter pendant le diagnostic", explique Alex. On peut aussi y boire un verre, tout en se faisant cirer les souliers. 

La double culture m'a fait avancer

Alex Boulom

Ce goût du service poussé à la perfection, Alex le tient sans doute de ses origines laotiennes. "Vraiment au Laos, le vrai laotien normalement, il ne vous connaît pas, il ne vous a pas invité, mais vous faites une rencontre, il s'entend bien avec vous, il vous invite chez lui et il va vider son frigo et il vous fait à manger, on l'apprend dès petit", conte Alex Boulom. 

Alex glisse pudiquement sur les périls qu'ont affrontés ses parents et ses grands-parents en fuyant le Laos, et les difficultés qu'ils ont rencontrées à leur arrivée en France. Alex y est né et il a dû s'y faire une place au soleil. "Je savais qu'en France j'étais différent, et du fait que je sois asiatique, il fallait que je coure plus vite et que je frappe encore plus fort, oui ça m'a fait avancer, la double culture m'a fait avancer, clairement", explique-t-il.

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Aujourd'hui, à 31 ans, Alex est à la tête d'une équipe d'une vingtaine de salariés, il aime s'entourer des meilleurs et les pousser à la perfection. "Ce qu'on a du mal à maîtriser aujourd'hui dans les salons, c'est les dégradés, les fondus de nuque, tout le monde c'est faire des fondus, mais adapter des fondus par rapport à la forme du crâne, et trouver l'harmonie avec la barbe... Voilà, moi je mets six mois à un an à former quelqu'un, qui a déjà un excellent niveau", dit-il. 

Il y aura toujours besoin de coiffeurs

Se renouveler et faire toujours mieux est une quête sans fin... et si demain, la barbe n'était plus à la mode que ferait Alex Boulom ? "Pff, j'ai envie tout simplement de répondre qu'on s'en fout parce que si demain il y a une troisième guerre mondiale, pour reconstruire une ville, il faudra un coiffeur, un pharmacien, un restaurant et une banque. Je me voyais mal ouvrir une banque pour accueillir les messieurs", pense Alex. 

Son vœu le plus cher est de ne pas prendre la grosse tête dans les années à venir. "Je vais au travail et 40% c'est de l'éclate, comme un chef d'entreprise j'ai autant de charges à payer, mais tant que ça marche, et qu'on peut continuer à s'éclater dans un endroit où on se sent bien, c'est bon, c'est qu'une affaire de poils après tout", conclu-t-il.

Découvrez La Clé du Barbier d'Alex Boulom

Portraits de personnes qui sont passionnées par leur métier et savent transmettre cette flamme : un colonel des sapeurs-pompiers, une sage-femme, ou encore un facteur d'instruments de musique, pour citer quelques exemples... 

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