Immobilier : à Paris, les plus de 70 ans ont réalisé 15,8% des transactions

Il semble que le fond de la piscine a été atteint en 2014, qui avait consacré trois ans consécutives de baisses des transactions et des prix  (- 5%) assez carabinées. Cette spirale, qui est aujourd'hui enrayée, est la première pelletée de charbon dans la chaudière de la reprise. La deuxième, c’est la permanence de prêts à taux d’intérêt historiquement bas. Quand vous empruntez sur quinze ans à 2,2% en moyenne, contre 4,5% en 2012, il y a de fortes chances que l’inflation vienne laminer la charge financière de votre emprunt avant son terme. Enfin, il y a le retour à la raison des vendeurs. En particulier à Paris et dans les grandes métropoles, où les prix, à l’inverse de l’évolution nationale, continuent de reculer légèrement.

Il y a vraiment une clientèle solvable et qui cherche dans l’ancien. Quand on plonge dans les statistiques, on découvre les leviers nouveaux qui animent les 750.000 transactions de 2015, c’est-à-dire le cœur du marché immobilier. Le plus surprenant de ces leviers, c’est la place des acheteurs retraités. Elle est colossale. Si on se focalise sur l’espace lyonnais, par exemple, on constate que 27,5% des nouveaux acheteurs ont plus de 50 ans, et 11% d’entre eux ont plus de 70 ans. Ce pourcentage, on le retrouve à Marseille ou à Paris. Dans la capitale, les plus de 70 ans ont réalisé 15,8% des transactions. Cette irruption des seniors, qui a triplé en cinq ans, correspond par ailleurs aux 25% d’acquéreurs qui n’ont pas fait appel à l’emprunt.

On module désormais son habitat en fonction de sa vie personnelle et professionnelle

Christian Menanteau

C’est évidemment la conséquence de l’allongement de la vie en bonne santé. C’est aussi celle du choix de logement plus petit après le départ des enfants. Là encore en fouillant les statistiques, on découvre qu’il y a trente ans on achetait 1,4 logement dans sa vie. Une génération plus tard, on passe à l’acte plus de quatre fois. On module désormais son habitat en fonction de sa vie personnelle et professionnelle.

Les trois-quarts des professionnels pensent que cette parenthèse enchantée va se poursuivre en 2016. Ce qui sur un plan économique général devrait jouer positivement : nouvelles recettes pour les collectivités locales, achat de biens d'équipements, de services déménagements, diagnostics immobiliers, travaux de rénovation. C'est bon pour tout le monde.

Le bloc notes

- Forte baisse du chômage en Espagne : moins 350.000 demandeurs d'emploi. Il est à un niveau aussi historiquement bas en Allemagne.

- Pour financer son développement, EDF pourrait vendre 6 milliards d'actifs.

La note du jour

15/20 à Michel et Augustin, la PME en biscuiterie. Ils ont été assez malins pour convaincre les 7.624 Starbucks des États-Unis de prendre leurs produits. Ils vont multiplier par quatorze la production des petits carrés au chocolat et au citron.

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