Goodyear Amiens-Nord : Maurice Taylor prêt à "investir en France"

Le conflit entre Goodyear et la CGT au sujet de la fermeture de l'usine d'Amiens-Nord, vieux de plus de sept ans, a pris fin mercredi 22 janvier. Les salariés ont obtenu le triplement de leurs indemnités de départ et un "protocole de fin de conflit" prévoit la fin de l'occupation du site.

Et avec cette issue, Maurice Taylor, le PDG du groupe américain Titan, potentiel repreneur du site, est bien moins agressif envers Arnaud Montebourg qu'il n'a pu l'être par le passé. Et pour cause : le ministre du Redressement productif a estimé, après l'annonce de la sortie de crise, que cette dernière "[ouvrait] la voie" à Titan.

"Il croit comme moi que ça vaut vraiment le coup pour Titan, pour notre entreprise, d'investir et de réussir dans le marché du pneu en France, explique Maurice Taylor au micro de RTL. On en a parlé et je pense qu'il comprend tous les aspects de l'affaire. Je pense qu'il essaye de faire de son mieux et on a hâte de se mettre d'accord et de s'asseoir autour d'un bon verre de vin français".

On en a parlé et je pense qu'Arnaud Montebourg comprend tous les aspects de l'affaire

Maurice Taylor

en novembre 2013, tout en expliquant ne pas pouvoir ré-embaucher tous les salariés - mais seulement "333". Serait-il prêt, aujourd'hui, à investir à long terme en France ? "Si Goodyear prend contact avec nous à propos de ce qu'on avait prévu à l'origine et si ça peut marcher, oui", répond l'industriel.

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Début janvier, alors que les salariés séquestraient deux dirigeants de Goodyear afin de faire aboutir leurs revendications, l'industriel aux idées très libérales les avaient traités de "mabouls" et avait dénoncé un kidnapping, au micro de RTL.

L'interview de Maurice Taylor par Yves Calvi est à retrouver en intégralité jeudi 23 janvier à partir de 8h32 sur RTL.