Les tarifs réglementés du gaz, c'était une spécificité et une curiosité française. Malgré l'ouverture à la concurrence du marché du gaz depuis 2007, la France avait gardé une sorte de tarif public proposé par Engie (ex GDF-Suez), en laissant le choix aux consommateurs soit de "rester au chaud" avec ce prix administré et régulé, soit d'aller s'aventurer sur le marché en faisant jouer la concurrence.
Dix ans après la libéralisation du marché, ils ne sont qu'un petit quart (24%) à avoir franchi le pas et opté pour une offre commerciale concurrentielle. Les autres (plus de 5 millions de foyers) sont restés abrités derrière le tarif réglementé. Ce n'est pas très étonnant, puisque ce tarif détaché des à-coups du marché a toujours été présenté par les pouvoir publics comme une garantie contre la fluctuation des prix et les aléas de la situation géopolitique.
Sauf que ce n'est pas si vrai que cela. Le tarif régulé est souvent plus cher que les offres purement commerciales proposées par les nouveaux fournisseurs, comme Direct Energie, Eni ou Lampiris. Dans les pays où il n'existe pas de tarif réglementé, comme l' Allemagne ou la Grande-Bretagne, on paye le gaz moins cher. Le prix en France reste volatile et varie d'un mois sur l'autre. En dix ans, les nouveaux entrants sur le marché en France n'ont jamais été confrontés à des problèmes d'approvisionnement quelle que soit la situation internationale.
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