Ce matin, nous partons à Thônes, en Haute-Savoie, à une quinzaine de kilomètres d'Annecy. Alors Fournier, ça ne vous dit sûrement rien, mais vous connaissez sûrement ses 3 marques : Mobalpa, née en 1948, c'est une contraction de Mobilier des Alpes. Mobalpa est entourée par SoCoo'c (voir photo) pour l'entrée de gamme à 5.000 euros comme prix moyen avec l'électroménager et la pose, et par Perene pour les cuisines les plus chères, à 16.000 euros en moyenne.
Et tout ça, ça donne 3.000 meubles qui sortent chaque jour des usines du groupe Fournier. Des usines ultra robotisées, avec d'énormes machines qui permettent de suivre la cadence, parce la cuisine, ça marche bien en ce moment. "Elle a changé", nous explique le patron, Bernard Fournier : elle est ouverte sur la pièce à vivre, elle se doit donc d'être belle, avec un électroménager silencieux. Le logement repart en France, les cuisines aussi "et Ikea ne nous fait pas peur, il y a de la place pour tout le monde", rassure Bernard Fournier, dont l'entreprise détient 15% des parts de marché de l'hexagone.
Pour résumer le parcours des Fournier, Bernard utilise cette expression : du rabot au robot ! Le rabot de son grand-père et de son grand-oncle, qui avaient fondé une grande menuiserie locale, en Haute-Savoie : ils fabriquaient des skis, des luges, mais aussi des chaises de jardin. La génération d'après s'est lancée dans les buffets de cuisine et donc, en 1974, Bernard Fournier rentre dans le giron familial. Aujourd'hui, ce qu'il préfère, c'est imaginer des nouveaux design, suivre la mode. Par exemple, explique-t-il, savez-vous que maintenant, on installe des éclairages même dans les tiroirs à casseroles ? Et puis il a dessiné lui-même, bien sûr, sa propre cuisine
Bernard Fournier dirige 1.600 personnes, il y a 245 magasins Mobalpa, et puis il s'occupe en ce moment de SoCoo'c. Il a récemment racheté le réseau Hygena, ça lui a donné 130 points de vente pour SoCoo'c, avec toujours des meubles vendus pré-montés, fabriqués à la commande. Il n'y a pas de stocks et pas de trous superflus dans les caissons, comme on en trouve dans les cuisines de la grande distribution, détaille Bernard Fournier. Sachez que ça recrute aussi là-bas à Thônes, et c'est un peu difficile parce que beaucoup de Savoyards préfèrent aller travailler en Suisse, toute proche. Et puis si ça vous intéresse de voir la fabrication d'une cuisine made in france, sachez qu'il y a des visites organisées pour le grand public.