Bonne nouvelle : les entreprises devraient embaucher davantage en 2014, si l'on en croit leurs prévisions. Le nombre de projets de recrutements progresse de 5,4% par rapport à 2013, selon une étude publiée mercredi par Pôle Emploi. Cette année, 19,5% des entreprises interrogées envisagent de procéder à au moins un recrutement contre 18% en 2013.
"C'est une nette augmentation par rapport à 2013. On retrouve les niveaux observés en 2010", a souligné Thomas Cazenave, directeur général adjoint de Pôle Emploi, lors d'une conférence de presse. Cette augmentation est surtout le fait des entreprises de 50 salariés et plus.
Cette enquête a permis de recenser 1,7 million d'intentions d'embauche, soit une progression de 5,4% par rapport à l'année précédente. Celles-ci se concentrent dans le secteur tertiaire, notamment les services aux particuliers, aux entreprises et le commerce. A lui seul, le secteur des services représente près des deux tiers des projets de recrutement (64%) et les intentions d'embauche y sont en hausse de 4%.
39% des projets de recrutement portent sur des emplois à caractère saisonnier, contre 36% en 2013, "des niveaux plus conformes à ce que l'on connaissait dans le passé", note Pôle Emploi. Viticulteurs, agents d'entretien, animateurs socio-culturels sont en tête des métiers les plus recherchés. Viennent ensuite serveurs, apprentis de cuisine, agriculteurs et ouvriers agricoles, aides à domicile ou ménagères, aides-soignants, vendeurs ou employés de libre-service.
Ces emplois, souvent peu qualifiés, illustrent "le poids structurellement fort des activités touristiques et des services à la personne dans le tissu économique français", souligne cette étude. Pour les entreprises, les recrutements envisagés visent surtout à répondre à un surcroît potentiel d'activité (47%) ou aux remplacements de départs (35%).
Autre point positif en 2014: les employeurs sont moins nombreux à anticiper des difficultés de recrutement. 35% des projets d'embauches sont jugés difficiles contre 40% en 2013. Les employeurs mettent principalement en avant le profil inadapté (79%) ou la pénurie de candidats (71%)
Ingénieurs et cadres d'études, aides à domicile et cuisiniers sont considérés comme les métiers où ces difficultés seront les plus fortes. Pour mener cette enquête, Pôle Emploi a interrogé 1,6 million d' établissements en France (hors administrations et entreprises publiques), dont 400.000 ont répondu à son questionnaire. Cette étude annuelle vise notamment à identifier les secteurs qui recrutent et à améliorer l'orientation des demandeurs d'emplois vers les métiers porteurs.
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