Le baromètre Prism'emploi apporte un éclairage sur les tendances de l'emploi intérimaire. Ce dernier correspond en effet à un indicateur avancé du marché de l'emploi car il préfigure les tendances du recrutement à venir. Et bonne nouvelle pour les Français. Après une dégradation continue de l'intérim depuis 2012, celui-ci repart à la hausse. Après une légère augmentation en janvier dernier par rapport à janvier 2014 (1,2%), le redressement s'est confirmé en février avec une hausse de 3,7%.
Si l'industrie, qui a connu une hausse de 7,6% en février, est la branche qui regroupe plus de la moitié des effectifs intérimaires en France, concernant les qualifications, les ouvriers sont les plus représentés. Les ouvriers non qualifiés représentent 44,1% des effectifs intérimaires, en hausse de 16,8% en février, alors que les ouvriers qualifiés représentent eux 30,6% des effectifs malgré un recul important de 13,7%.
Derrière, les employés représentent 13,4% des intérimaires alors que les cadres et les professions intermédiaires sont les moins concernés avec seulement 11,9%.
En France, les régions où les effectifs intérimaires augmentent le plus fortement sont la Lorraine (+16,7%), la Haute-Normandie (+12,4%) et le Nord-Pas-de-Calais (+12%). À l'opposé, la Champagne-Ardenne (-5,3%) et le Poitou-Charentes (-3,6%) font office de mauvais élèves.
Depuis le début de l'année, la majorité des régions françaises affichent des chiffres positifs par rapport à la même période en 2014. Six régions affichent des chiffres négatifs. En tête ? Le Poitou-Charente (-4,6%), la Champagne-Ardenne (-3,8%), la Picardie (-2,4%), les Midi-Pyrénées (-1,1%), l’île-de-France (-0,8%) et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (-0,4%).