Ce mardi 14 novembre, le gouvernement et EDF doivent se mettre d'accord sur un nouveau prix de référence de l'électricité. Après 2025, les tarifs vont aboutir progressivement à une hausse de 15% au minimum, selon l'Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV).
Si on prend la facture moyenne d'une résidence qui s'élevait à 3600 euros par an pour une famille de 4 personnes qui se chauffe à l'électricité avec un abonnement aux tarifs régulés en 2021, il faut compter 45 euros de plus par mois après 2025.
La hausse concerne l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique, l'ARENH. Ce système encadre les tarifs régulés et impose à EDF de vendre une partie de son électricité à ses concurrents. Le prix est fixé avec le gouvernement. Jusqu'ici, il s'élevait à 42 euros le Mégawattheure.
EDF estime depuis longtemps que ce prix est trop bas. L'électricien a visiblement obtenu qu'on monte à 70 euros. C'est le montant que le PDG, Luc Rémont, réclame depuis des mois. Pour l'électricien et pour le gouvernement, 70 euros, c'est proche du prix réel de production d'EDF et cela permet de dégager de l'argent pour investir dans les centrales.
Et si les cours de l'électricité flambent, comme au moment de la guerre en Ukraine, les bénéfices d'EDF pourraient être ponctionnés par l'État pour être redistribués aux français. Ce serait un moyen de financer un "bouclier tarifaire".
Si on regarde les tarifs actuels en raison de la flambée, oui, c'est moins cher. Le prix de l'électricité de gros est toujours au-dessus de 100 euros aujourd'hui et au pire de la crise en 2022 avec la guerre en Ukraine, on était monté à 1200 euros. Mais c'était exceptionnel !
Maintenant, si on compare avec les autres pays, on est aujourd'hui au-dessus. En Allemagne, le gouvernement vient en aide aux entreprises avec une série de mesures, fiscales notamment, qui ramènent le prix à 55 euros. Et si on regarde aux États-Unis, en Chine ou en Suède, on trouve le tarif du nucléaire entre 25 et 50 euros.
Jusqu'ici, un des atouts de l'industrie française, c'était de proposer une énergie bon marché grâce au nucléaire. C'est donc un atout qui diminue. On y perd en compétitivité et ce n'est pas forcément le bon moment de le faire.
Le carburant des prochaines années, ce sera l'électricité. Tout va fonctionner au courant : la domotique pour les maisons, l'intelligence artificielle pour les ordinateurs, les voitures bien entendu... Et si on doit augmenter aujourd'hui les tarifs, après 2025 pour être précis, c'est aussi parce qu'il va falloir investir dans la rénovation de nos vieilles centrales et financer la construction de nouvelles. Autrement dit, on est en train de payer une deuxième fois les retards successifs de l'EPR de Flamanville.
Il ne faudrait pas qu'on se retrouve à terme avec une production électrique qui handicape l'attractivité de la France, qui rend notre industrie plus chère et qui attaque le budget des familles. Le nouveau tarif va donc, sans doute, remettre les opérateurs alternatifs dans le match.
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