Alors que la part du nucléaire dans la production d'électricité passera de 75 à 50% à l'horizon 2025, Ségolène Royal a dû surtout justifier devant les députés son choix de lâcher l'écotaxe, ce vendredi 10 octobre. La ministre de l'Écologie estime que cette mesure est inapplicable.
Ségolène Royal a pilonné les sociétés d'autoroutes, à qui elle demande de verser l'équivalent de ce qu'aurait été l'écotaxe, en surtaxant leurs bénéfices. Mais comment faire ?
En effet, l'Autorité de la concurrence juge excessif le taux de rentabilité des concessions autoroutières. Quand vous payez 100 euros au péage, au moins 20 vont grossir les profits des autoroutes. "Les automobilistes comme les camions payent les autoroutes plus chères que leur prix. Cela provoque des supers profits dans les campagnes autoroutières qui ont été privatisées. Il y a un sentiment d'injustice qui mérite que l'on prenne le temps de mettre sur la table qui paye quoi ?", détaille la ministre de l'Écologie.
Mais il n'est pas facile de faire bouger les choses. Le gouvernement n'a plus la main depuis la privatisation des autoroutes. Les contrats et les conventions qui lient les sociétés autoroutières à l'État sont hyper-verrouillés juridiquement.
De plus, il y a un débat au sein de l'exécutif : essayer de mettre à contribution les sociétés d'autoroute, afin de compenser l'abandon de la taxe poids-lourd ou faire baisser les tarifs des péages, comme le souhaite Bercy. La question n' a pas encore été tranchée par Matignon.
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