Les chiffres du commerce extérieur français pour le 1er semestre ont été dévoilés mardi 7 août. Et la situation ne s'arrange pas. La balance commerciale reste toujours aussi dégradée, avec un déficit sur les six premiers mois de l'année de 33,5 milliards d'euros.
L'Hexagone continue d'importer beaucoup plus qu'il n'exporte et le renchérissement des importations de pétrole et de gaz n'expliquent pas tout. C'est un problème chronique en France : le pays n'arrive pas à équilibrer ses échanges commerciaux.
Et ce n'est pas le contexte actuel qui va permettre de remonter la pente. Embargo américain sur l'Iran, incertitudes liées au Brexit, guerre commerciale déclenchée par Donald Trump... Le commerce international est en train de se contracter. Il est difficilement imaginable de relancer le commerce mondial lorsque la première puissance économique ne joue pas le jeu.
D'autant plus que le retour du protectionnisme pourrait avoir des effets pervers pour la France, car la géographie du commerce international qui est en train de se redessiner. Si Donald Trump n'infléchit pas sa politique, les flux commerciaux entre les États-Unis et le reste du monde vont se rétrécir et par conséquent se déplace. Il faut s'attendre à ce que la Chine, le Japon ou d'autres essayent d'écouler en France et en Europe ce qu'ils ne peuvent plus exporter vers les États-Unis.
Cela risque de déséquilibrer un peu plus notre balance commerciale. Les barrières douanières aussi ont inévitablement comme conséquence de renchérir les coûts et de faire grimper les prix, ce qui pénalise la compétitivité. C'est déjà l'un des problèmes auxquels est confronté la France - des produits trop chers pour remporter des ma