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Déménagement : Paris et les métropoles perdent de leur attrait, le Grand Est tire son épingle du jeu
Dans le département des Ardennes, les projets d'emménagement sur le territoire ont plus que doublé entre 2022 et 2024. Tandis que Paris en a perdu 31%.
La proportion des déménagements vers Paris a reculé de 31% en deux ans. (Illustration)
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Et si la province était en train de prendre sa revanche ? Selon une étude menée par Ipsos pour Nextories, plateforme française de réservation de déménageurs professionnels, les territoires ordinairement peu attractifs sont convoités.
C'est le cas notamment du Grand Est qui tire son épingle du jeu. Les quatre départements qui attirent le plus sont les Ardennes, les Vosges, le Jura et le territoire de Belfort. Entre 2022 et 2024, les projets de départ vers les Ardennes ont plus que doublé avec +116%. Pour les Vosges, l'augmentation est de 102%. Hors de l'est, le département qui complète le top cinq est le Maine-et-Loire, avec une augmentation de 70% de projets de déménagement.
Le centre du pays devient également attractif. La Haute-Vienne, la Creuse, le Puy-de-Dôme, l'Allier, le Cantal et la Loire... Dans tous ces départements, les projets de déménagement progressent de 30 à 50%, d'après l'étude de Nextories. Dans le sud-ouest, une belle progression est notable pour la Haute-Garonne. Dans le nord, la Somme, le Nord et le Pas-de-Calais tirent aussi leur épingle du jeu.
Les métropoles délaissées pour des raisons financières
Et pendant ce temps-là, les métropoles perdent de leur attrait. En deux ans, la proportion des déménagements vers Paris a reculé de 31%, de 23% vers Bordeaux et de 8% vers Lyon. Car c'est avant tout l'impossibilité de déménager dans les grandes villes qui pousse les Français à chercher des alternatives. Les 18-34 ans, les catégories populaires et les habitants d’Île-de-France, du Sud-Est ou du Sud-Ouest sont les principaux concernés.
Répartition des projets de déménagement en France entre 2024 et 2022 en fonction des départements d’arrivée
Crédit : Nextories
Dans une enquête Ipsos, 44% des sondés disent avoir eu pour projet de déménager avant de reporter à cause du contexte économique. Des taux d'intérêt très élevés, autour de 3%, couplés à un prix au mètre carré parfois déraisonnable. À Sedan, dans les Ardennes, le mètre carré est à 1.000 euros, ce qui revient à cinq fois moins cher qu'à Bordeaux ou Lyon, et neuf fois moins cher qu'à Paris. Cela veut dire qu'on peut acheter beaucoup mieux et beaucoup plus grand avec le même salaire.
Néanmoins, la capitale reste la ville avec le volume d'emménagement le plus important en 2024. Viennent ensuite Marseille, Lyon, Bordeaux et Toulouse.
