1. Accueil
  2. Actu
  3. Eco Conso
  4. Croissance : une embellie se confirme en Europe, selon l'OCDE
3 min de lecture

Croissance : une embellie se confirme en Europe, selon l'OCDE

REPLAY / ÉDITO - C'est le printemps économique au sein de la zone euro. L'OCDE prévoit une croissance de plus de 1% cette année pour l'Europe et la France également.

François Lenglet
François Lenglet
Crédit : Damien Rigondeaud
Croissance : une embellie se confirme en Europe, selon l'OCDE
00:03:42
François Lenglet

Les économistes de l'OCDE ne sont pas précisément des joyeux drilles, ni des gais lurons. Et voilà qu'ils nous annoncent que l'embellie se confirme en Europe. C'est incontestablement le printemps économique dans la zone euro. En France aussi, quoique de façon moins sensible qu'ailleurs. L'OCDE nous annonce un peu plus de 1% de croissance en 2015. C'est peu, mais c'est mieux.

Il est bien possible que  les prévisionnistes soient surpris, comme toujours, par la vigueur du retournement. Les économistes sont les meilleurs quand il ne se passe rien. Mais lorsque la conjoncture change, en bien ou en mal, ils ratent souvent le virage.

On ne la sent pas cette reprise, en tout cas pas en France. C'est normal, c'est toujours comme cela au début. Souvenez-vous de 1997, où Jacques Chirac dissout l'Assemblée nationale parce qu'il ne voit pas la reprise arriver, alors qu'il est à la veille d'une période éblouissante, qu'il va offrir à la gauche.

Baisse de l'euro et du pétrole

L'économie française, c'est un gigantesque navire qui ne change de cap que de façon très progressive. La machine à créer des emplois, c'est un diesel à l'ancienne. Il faut une période pré-chauffage, le temps que les entreprises prennent leurs décisions d'embauche. Et ça dure de neuf à douze mois. Si la tendance se poursuit, la seconde moitié de 2015 sera meilleure et ce sera visible.

À lire aussi

La baisse de l'euro y est pour beaucoup, avec la baisse du prix du pétrole bien sûr. L'assureur Euler Hermès vient de publier une étude indiquant que nos exportations devraient progresser de 20 milliards cette année (soit 5%), dont la moitié grâce à la baisse du cours de la devise européenne, qui rend nos produits plus accessibles.

La machine à créer des emplois, c'est un diesel à l'ancienne

François Lenglet

La France serait, selon eux, le pays de la zone qui profiterait le plus de cet avantage, tout comme nous avions été les plus pénalisés par la hausse. Pour une raison simple : nous fabriquons surtout du moyen de gamme, très sensible au prix.

Pour les voitures, par exemple, alors que les berlines allemandes, les BMW ou les Audi, se vendent presque quel que soit leur prix, grâce à leur qualité haut de gamme, les Peugeot ou les Renault, de qualité réelle mais intermédiaire, doivent aussi convaincre avec leur étiquette.

Bonnes nouvelles pour nos gouvernants

L'embellie ne doit pas grand-chose à la politique économique du gouvernement. La meilleure preuve, c'est qu'elle se produit chez nos voisins aussi, et qu'elle se manifeste plutôt plus fort que chez nous. Mais soyons juste. Nos gouvernants n'étaient pas plus responsables de la crise qu'il ont trouvée en arrivant. Pourtant, ils vont bien sûr être tentés de s'en attribuer les mérites.

Ils vont d'ailleurs avoir plusieurs bonnes nouvelles à annoncer. Le déficit de la Sécurité sociale pour 2014 est plus faible que prévu (moins de 10 milliards). Le solde budgétaire de l'État devrait être aussi un peu moins mauvais qu'attendu. Le déficit commercial va aussi se réduire, grâce à la forte baisse du pétrole. Pour résumer, ça va mieux que si c'était pire.

Devant la Commission européenne, Manuel Valls a réaffirmé que la France respecterait ses objectifs de réduction des déficits. Mais pour cela, il manque aujourd'hui au moins quatre milliards d'euros d'économies à faire. Sans compter les dépenses nouvelles, qui se multiplient depuis plusieurs semaines.

La seule façon de boucler un tel budget, c'est de compter sur un miracle. Il va peut-être se produire, grâce aux recettes fiscales procurées par le petit vent de reprise. Le Premier ministre devait avoir cela comme arrière-pensées, lorsqu'il s'exprimait à Bruxelles.

RTL vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info

Commentaires

Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.