La croissance du Produit intérieur brut de la France a été nulle au deuxième trimestre 2014, tout comme lors du premier, a annoncé l'INSEE, jeudi 14 août 2014.
"Depuis un an, l’économie française stagne. ce n'est pas une récession mais c'est quasiment la même chose" analyse Marc Touati, économiste et président du cabinet de conseil économique et financier indépendant Acedefi. Ce dernier rappelle en effet que "sur les quatre derniers trimestres, la variation trimestrielle moyenne du PIB est de 0%".
Selon l'auteur du livre Le dictionnaire terrifiant de la dette, la France pourrait même voir sa croissance devenir négative."Dans les prochains mois, la France peut passer en récession", affirme-t-il. L'investissement des entreprises baisse pour le deuxième trimestre consécutif", indiquant que cet indicateur impliquait une baisse de l'emploi et de la consommation dans le pays.
Du côté du gouvernement, Michel Sapin a réévalué le chiffre de la croissance française en 2014 à 0,5% au lieu de 1%. Un pari difficile, selon Marc Touati. "Il faudrait, pour atteindre 0,5%, que la croissance des deux derniers trimestres 2014 soit de 0,2%, ce qui n'est pas sûr du tout", assure le maître de conférences à Sciences Po Paris.
Marc Touati prévient que la France ne doit pas se comparer à ses voisins européens. Sur le second trimestre 2014, l'Allemagne affiche une croissance en baisse (-0,2%) et l'Italie est, elle, retombée en récession. "Ces deux pays ont fait des reformes économiques. Il vont redémarrer dans les prochains trimestres", nuance l'économiste avant d'ajouter que la France était actuellement "bloquée".
Si l'Allemagne et l'Italie ont, eux, imposé une politique de rigueur pour s'en sortir, la France n'a pas suivi le même processus. "La seule rigueur qu'on a sont les impôts, Il faudrait les baisser pour relancer la machine", conseille-t-il.
"La France a besoin d'une dynamisation de la croissance mais il n'y a rien dans les tuyaux", poursuit Marc Touati, qui reconnaît tout de même l'utilité économique du pacte de responsabilité instauré par François Hollande, bien qu'il qualifie la mesure de tardive : "Même si ça marche, ce sera en 2015. Mais pour 2014, c'est trop tard".
"Le problème numéro un reste le déficit public", explique le président du cabinet Acedefi. "Le gouvernement a demandé un nouveau délai pour le réduire à Bruxelles, mais cela signifie plus de dette et moins de croissance", ajoute-t-il.
Selon Marc Touati, la France ne baisse pas ses impôts parce qu'elle n'ose pas baisser les dépenses publiques : "Il y a un problème structurel économique en France, ce n'est plus une crise économique mais une crise sociale".
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