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Coton, laine, lin : le vrai coût écologique de nos fibres naturelles
Votre t-shirt en coton est-il moins polluant que votre t-shirt en polyester ?
Des fils de fibre de lin
Crédit : Philippe HUGUEN / AFP
Il existe trois types de matières. Celle d'origine naturelle comme le coton, le lin et la laine. Celle d'origine artificielle c'est-à-dire transformée chimiquement à partir de matière naturelle, comme la viscose fabriquée à partir de cellulose de bois. Et celle d'origine synthétique comme le polyester fabriqué à base de pétrole. La première subissant le moins de transformations apparaît comme moins polluante.
Mais ce n'est pas si simple. Pour connaître l’impact écologique d’un vêtement, il faut tenir compte de nombreux autres paramètres. Entrent en compte : le transport, la déforestation que sa culture a pu engendrer, la pollution de l’air et de l’eau inhérente à sa production, les produits chimiques utilisés pour la teinture, etc. Le cycle de vie est aussi important. Si vous achetez un t-shirt en matière naturelle, mais que vous ne le gardez que deux ans, son impact écologique sera plus important qu’un t-shirt en matière synthétique que vous gardez dix ans.
Le coton est la matière la plus utilisée dans nos vêtements, elle représente 40% de la composition des ces derniers selon une étude de l’éco-organisme ReFashion d'avril 2023. Mais il vient de loin puisque cultivé principalement en Chine, aux États-Unis, au Brésil et au Pakistan. Et avec le développement de la fast-fashion, son mode de transport privilégié est l'avion. Or un t-shirt fabriqué au Bangladesh- s'il est transporté en avion plutôt qu’en bateau-produira 14 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre, selon l’ADEME.
Même problème pour la laine dont les trois quarts de la production viennent d’Australie, à 15 000 kilomètres de la métropole ! En revanche, pour le lin, la France est le premier producteur mondial. On le cultive en Bretagne, en Normandie et dans les Hauts-de-France, car c’est une culture qui a besoin d’humidité et d’un climat frais. Elle demande donc peu d’eau supplémentaire et pas de pesticides. Le lin a donc un faible impact environnemental. Mais il représente moins de 1% des vêtements.
