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COP16 : 5 conseils pour préserver la biodiversité en faisant vos courses
Alors qu'a débuté ce lundi la COP16 sur la biodiversité en Colombie où 194 états vont tenter de stopper le déclin des espèces, nous pouvons agir aussi chacun à notre niveau dans les rayons des supermarchés, en choisissant mieux les produits que nous achetons.
Une vue aérienne d'une plantation d'huile de palme, en Indonésie
Crédit : AFP / Archives, Romeo Gacad
Parmi les causes de la perte de biodiversité et la réduction des populations d'animaux, il y a la façon dont nous mangeons. Prenons l'exemple de la viande. Le lien est très concret : pour nourrir le bétail, les éleveurs utilisent du soja, car les animaux ont besoin de protéines.
Le soja est l'une des plantes les plus riches en protéines. Même si la culture du soja est en train de se développer dans notre pays, 98% des volumes utilisés en France sont importés et pour plus de 60% du Brésil. Il est cultivé là-bas en Amazonie ou dans le Cerrado, deux régions où la forêt est coupée pour mettre à la place des cultures.
Qui dit forêt coupée, dit perte de biodiversité, habitat d'espèces détruits. Le jaguar, le tatou géant sont en grand danger; ou encore le dauphine rose. C'est un dauphin d'eau douce qui vit dans le fleuve Amazone.
1. Manger moins de viande
Évidemment, ce n'est pas écrit sur l'étiquette ou alors c'est en tout petit. Il faut d'abord savoir que c'est essentiellement la volaille, dans une moindre mesure le porc, qui consomment le plus de soja. Il faut 500 grammes de soja pour produire un kilo de poulet.
Donc le premier conseil est de manger moins de viande et surtout choisir plutôt du label rouge ou du bio qui eux bannissent le soja OGM importé. Pour le bœuf, il faut vraiment privilégier l'origine française, et surtout les races a viande : charolaises, salers, limousine.
2. Éviter l'huile de palme !
L'huile de palme contribue fortement à la déforestation, notamment des forêt d'Indonésie et de Malaisie. Il faut donc éviter les produits qui en contiennent, mais il y en a plus de 11.000 dans les rayons.
Pour le savoir, il faut lire les étiquettes (avec des lunettes) ou vous avez des applications comme Open Food Fact, qui vous permettent de scanner et de savoir la composition du produit et son empreinte environnementale. L'huile de palme ne se cache pas que dans les aliments, mais aussi dans les détergents, les lessives.
3. Manger moins de chocolat
Voilà un conseil dur à avaler... mais les plantations de cacao aussi remplacent les forêts et contribuent à couper des arbres. Si vous voulez préserver la faune et la flore des forêts du bassin du Congo, mangez donc moins de chocolat ou alors choisissez des labels éco-responsables comme Max Havelaar ou Rainforest alliance qui garantissent des démarches durables.
4. Ne consommer pas les poissons les plus populaires
Choisir du poisson de manière durable est important pour préserver les écosystèmes marins et soutenir les pratiques de pêche responsables. Évitez de consommer systématiquement les espèces les plus populaires et vulnérables comme le thon rouge ou le cabillaud. Essayez des espèces moins demandées qui peuvent être locales et abondantes.
Les poissons aussi ont une saison. Chaque espèce a des périodes de reproduction durant lesquelles il est préférable de ne pas la pêcher. Enfin il existe des Labels de pêche durable comme le MSC (Marine Stewardship Council) qui certifie que le poisson provient de pêcheries respectueuses des stocks de poissons, des habitats marins et qu’elles réduisent leur impact environnemental. Ou son cousin l'ASC (Aquaculture Stewardship Council) qui concerne l’aquaculture.
En plus de rechercher des labels, vous pouvez aussi rester informé des recommandations des associations et organisations spécialisées, telles que Greenpeace ou le WWF, qui publient fréquemment des guides de consommation de poissons durables.
5. Recycler le plastique
Si la biodiversité des océans est en danger, c'est à cause de la pollution et notamment de la pollution par le plastique. Tortues ou autres animaux marins s'étouffent avec des sacs en plastique ou les microparticules issues de la dégradation des bouteilles et autres objets de notre quotidien sont retrouvées systématiquement dans leur estomac.
Ces déchets viennent de l'intérieur des terres et sont charriés vers les océans par les rivières. Il est donc important de trier ses déchets à la maison pour qu'ils soient destinés au recyclage.
