Depuis le début, les patrons dénonçaient une usine à gaz. Le compte pénibilité est entré en vigueur le 1er janvier 2015 et chaque salarié en a désormais un. Les chefs d'entreprise regrettaient les nombreux critères très compliqués comme le poids des charges lourdes que porte un ouvrier, ou le temps qu'il passe dans une position difficile au cours de sa journée de travail. Afin de satisfaire le plus grand nombre, le gouvernement s'apprête à assouplir le dispositif.
Jusqu'ici, le compte pénibilité, c'était de la haute couture, du cas par cas. Les patrons devaient faire suivre chaque salarié pour faire l'inventaire des tâches difficiles. C'est ce qu'on appelait la fiche individuelle. Et là, les employeurs étaient vent de bout. À l'Élysée, on a fini par admettre que si on en restait là, le compte pénibilité ne serait jamais appliqué.
Une liste de plusieurs centaines de métiers (couvreur, coiffeuse, boulanger...) avec un mode d'emploi va donc voir le jour. Une fiche qui fera l'inventaire des tâches et qui dira s'il y a un ou plusieurs critères de pénibilité permettant de partir plus tôt à la retraite en fin de carrière. Chaque année, un point sera fait afin de voir si le salarié a changé de métier au cours des 12 derniers mois.
Une mesure évidemment beaucoup plus simple puisque tous les maçons-coffreurs auront les mêmes droits alors que cette liste sera validée par le ministère du Travail.
Mais comme on parle de plusieurs centaines de métiers, l'Élysée s'apprête aussi à assouplir le calendrier. Si au départ tout devait être réglé au 1er janvier prochain, les patrons pourraient avoir l'année 2016 pour se mettre en conformité. En revanche, ce sera rétro-actif. Même si on établit les règles pour les conducteurs de grue en mars, les droits seront pris en compte à partir du 1er janvier 2015.
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