Trois millions de salariés devaient commencer à gagner des points dès janvier 2015 pour partir plus tôt à la retraite ou pour accéder à des formations. Mais dans une interview parue ce mercredi matin dans Les Echos, Manuel Valls annonce le report partiel de cette réforme.
Il répond ainsi au Medef qui menaçait de boycotter la conférence sociale des 7 et 8 juillet si l'organisation patronale n'obtenait pas "les réponses à (ses) questions", concernant notamment sa demande d'un report à janvier 2016 du compte pénibilité.
Seules un million de personnes auront donc un compte pénibilité dès janvier prochain : celles qui sont soumises au travail de nuit, répétitif, posté et au travail en milieu hyperbare avec une pression supérieure à la pression atmosphérique, comme les plongeurs sous-marins.
Les six autres critères de pénibilité, comme les postures pénibles et le port de charges lourdes, vont être retravaillés. C'est le secteur du bâtiment, notamment, qui bénéficie de cette révision.
Le compte pénibilité sera généralisé en 2016. Une nouvelle version des décrets doit être proposée rapidement aux partenaires sociaux pour que ces derniers les valident.
On ne lâchera pas sur le compte pénibilité
Hervé Garnier, secrétaire national de la CFDT
Pour Hervé Garnier, secrétaire national de la CFDT, ce report "n'est vraiment pas une bonne nouvelle". "Je pense à tous nos militants qui se sont battus pour que ce compte existe. (...) On a l'occasion très prochainement de se rencontrer dans le cadre de la conférence sociale. On verra à ce moment-là comment il faut interpréter ce geste", a-t-il déclaré.
Il réaffirme toutefois l'engagement de son syndicat pour cette réforme : "On ne lâchera pas sur le compte pénibilité. Ça reste pour nous une mesure de justice sociale et on y reste très attachés".
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