Le "deepfake" est la contraction de "deep learning", signifiant "apprentissage profond", qui est une technique d'intelligence artificielle et de "fake", parce que ces vidéos sont truquées et modifiées par l'intelligence artificielle.
Il s'agit donc d'une technique de synthèse et de manipulations numériques qui permettent de calquer le visage et le corps d'une personne sur les mouvements d'une autre pour reproduire la voix et dire des choses inventées. L'exemple le plus célèbre étant le deepfake de Barack Obama en 2018, où l'ancien président des États-Unis a traité de "sombre merde" son successeur, Donald Trump.
À l'époque, les deepfakes se remarquaient facilement, mais aujourd'hui, la technique est si bien maîtrisée qu'il est très difficile de détecter un faux. "Dans ce genre de situation, c'est plutôt le contexte qui va parler. C'est-à-dire qu'effectivement quand on est à Paris tranquillement dans notre siège, le deepfake de Volodomyr Zelensky par exemple, on s'en rend compte rapidement.
Mais, quand on est dans une cave sous les bombes ou qu'on est dans une tranchée et qu'on s'apprête à monter au front contre les Russes et qu'on reçoit sur son canal WhatsApp ce deepfake, la question se pose", souligne Gérald Holubowicz, fondateur de la newsletter Synth, spécialiste des médias de synthèse.
Pour faire face à ces vidéos truquées, il n'y a pas encore de solutions miracle. En revanche, on peut davantage se préparer à les rencontrer et surtout, à ne pas les partager.
Il faut casser la viralité
Claire Poirson, avocate spécialisée sur les problématiques digitales
"L'éducation, c'est de regarder le deepfake, se poser la question et se dire 'je tweete, je ne tweete pas', 'est-ce que c'est un vrai ?'. Il ne faut pas mettre trop de vidéos personnelles et de photos personnelles sur les réseaux sociaux non plus, puisqu'elles sont facilement récupérables. Quand vous êtes victime, allez voir une association spécialisée dans ces sujets-là, parce qu'il faut agir très rapidement. À notre échelle, il ne faut pas retweeter, parce qu'en fait l'intérêt de tout ça, c'est la viralité, donc il faut tout de suite la casser. Après, une réglementation européenne va arriver sur le sujet. Cette dernière a prévu l'obligation de spécifier qu'une vidéo est 'un montage'", explique Claire Poirson, avocate spécialisée sur les problématiques digitales.
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