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Chômage : pourquoi Hollande a perdu son pari sur l'inversion de la courbe
DÉCRYPTAGE - Le président de la République s'était engagé à inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année 2013. Un pari perdu : le chômage a augmenté de 5,7% en 2013.
François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont perdu le pari de l'inversion de la courbe du chômage (illustration)
Crédit : AFP / LIONEL BONAVENTURE
Les chiffres du chômage du mois de décembre 2013, publiés lundi 27 janvier, montrent que le pari de l'inversion de la courbe du chômage est perdu. Avec 10.200 chômeurs de catégorie A en plus, la France compte désormais 3.303.200 de demandeurs d'emploi sans aucune activité, soit une hausse de 5,7% sur un an (+0,3% en décembre).
au mois de novembre laissait présager que le gouvernement n'arriverait pas à inverser la courbe, comme il l'avait promis depuis plusieurs mois.
Nous devons y arriver coûte que coûte, (...) d'ici un an
François Hollande sur l'inversion de la courbe du chômage, le 31 décembre 2012
"Nous devons inverser la courbe du chômage d'ici un an", avait déclaré François Hollande le 9 septembre 2012. lorsque, le 31 décembre de la même année, à l'occasion de ses vœux aux Français, le président avait déclaré : "Nous devons y parvenir coûte que coûte", "d'ici un an". L'échéance est arrivée à son terme ce lundi, avec la publication des derniers chiffres de l'année dernière, ceux du mois de décembre 2013.
Le faible impact des contrats aidés
Pour enrayer la hausse du chômage, le gouvernement avait beaucoup misé sur les contrats aidés. Mais "l'échec d'inverser la courbe sur 2013 du gouvernement montre que les contrats aidés ne peuvent que jouer à la marge, sur des publics spécifiques comme les jeunes sans qualification, explique François Lenglet, éditorialiste économie chez RTL. C'est un moteur auxiliaire et non pas principal, surtout quand on n'a pas beaucoup d'argent pour de telles politiques".
Une baisse des charges en attendant le retour de la croissance
Avec le pacte de responsabilité, la baisse des charges est "certainement très utile" mais "ne suffira pas à créer des emplois dans les entreprises. Elle permet d'augmenter le contenu en emploi dans la croissance mais elle ne la remplace en aucun cas. Elle va accroître l'incitation à embaucher mais ne se substituera pas à un carnet de commandes garni", détaille notre éditorialiste économie.
La croissance reste donc le seul ingrédient qui permette de résorber le chômage. "Cela joue en partie en France avec un cap politique clair, des baisses d'impôts qui se dessinent, mais aussi en Europe avec une baisse de l'euro. Cela aiderait considérablement l'Europe du Sud et la France à se relever", conclut-il.
