Aurélie, fleuriste : "Il n'y a pas de limite dans la création"

Dans la boutique d'Aurélie Vannespenne, ça sent bon les fleurs. C'est également beau, décoré aux couleurs de la Saint-Valentin. La jeune femme a passé un CAP fleuriste, un brevet professionnel et une maîtrise. Elle est restée neuf ans à travailler sur les marchés, en boutique et dans l'événementiel.

Un métier de création

Depuis deux ans, elle à ouvert sa propre boutique à Charenton-le-Pont. "Ça se passe bien, je ne regrette absolument pas mon choix. Je suis contente de m'être mise à mon compte, de pouvoir faire profiter aux gens de mon savoir-faire et de créer", se réjouit-elle.

C'est vrai que fleuriste, c'est un métier de création. Pour exercer cette profession, il faut être fin connaisseur de botanique et d'horticulture, pour apporter les soins adaptés à chaque variétés de plantes. Mais chacun a son style. C'est cela qui fait la différence.

"À l'école, on nous apprend à étudier d'abord ce que l'on va faire, à le dessiner et à le poser sur papier. On se rend compte qu'à chaque fois, avec la créativité, ce n'est plus ce que l'on avait pensé au départ. Vu que c'est un matériel vivant, avec des formes et des courbes, on ne peut pas aller contre", explique Aurélie. "On se retrouve avec des choses différentes et d'autant plus jolies. On respecte le côté naturel, ce qui est vraiment sympa à travailler".

Bien gérer les stocks

C'est un métier très manuel. "La surprise du métier, c'est que l'on passe nos dimanches après-midi dans les magasins de bricolage", s'amuse Aurélie. "On se retrouve à jouer de la perceuse et de la scie pour pouvoir faire des structures, des choses un peu plus complexes et plus grosses. Il n'y a pas de limite", ajoute-elle, avouant avoir aujourd'hui "un jargon de bricolage".

Aurélie choisit minutieusement ses fleurs et ses plantes. Elle les sélectionne au marché de Rungis trois fois par semaine. Mais les fleurs c'est périssable. Elle doit donc gérer ses stocks pour que ça ne finisse pas à la poubelle. Elle met ses fleurs bien en valeur dans sa vitrine. "Ce qui est plaisant, c'est de pouvoir réaliser sa composition et de la vendre".

Une passion

Après, elle donne pleins de conseils. "Il faut faire attention à son environnement. En cette période, les habitations sont surchauffées, avec des ambiances assez sèches. Il faut donc vaporiser".

Aurélie travaille avec une apprentie. Elle donne aussi des cours d'art floral aux associations de Maisons-Alfort et à la Chambre des métiers du Val-de-Marne. Elle adore transmettre sa passion. "C'est un métier d'avenir. Il faut commencer de bonne heure pour bien l'appréhender", explique-t-elle. "Après, on sent tout de suite la passion quand elle est là".

La France compte 14.500 boutiques artisanales, qui représentent les trois-quarts des point de vente de fleurs.

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