Il est difficile d’évaluer l’impact des attentats sur l’économie française mais il y a quand même un secteur qui souffre déjà c’est celui du luxe. On commence en effet à cerner l’ampleur du contrecoup pour le "made in France" de prestige. Tout simplement parce que ce secteur est aux avant-postes de la conjoncture et que nous entrons dans la période traditionnellement très faste des achats de Noel.
Les 1er chiffres sont éloquents : chute de la fréquentation des grands magasins de luxe de 30 à 50 % et visites clairsemées dans les temples de nos plus prestigieuses maisons des Champs Elysées ou de la Place Vendôme. On parle d'une chute de chiffre d'affaire de 15%. Paris qui est la 2ème ville au monde après New York pour les dépenses de luxe, paye au prix fort la désertion de ses touristes à fort pouvoir d’achat. Et plus particulièrement des Chinois et Américains qui ont massivement annulé leur séjour en France.
Le secteur du luxe a des cycles économiques qui lui sont propres. Noël en fait partie. Mais sa clientèle est plus mobile que la moyenne et ce qui n’a pas été acheté ou commandé à Paris ou à Cannes, peut l’être dans les succursales qui animent les beaux quartiers des autres grandes capitales. À Tokyo par exemple où toutes nos grandes marques sont très présentes et qui fait actuellement l’objet d’un boom touristique chinois exceptionnel. Ces touristes, qui n’ont pas fait leurs emplettes à Paris pourraient bien satisfaire leurs désirs dans la capitale nippone. Il y aura, c’est une certitude des spécialistes, des effets de compensation. À quel niveau ? Personne ne le sait encore.
Le chiffre d'affaire de fin d’année ne sera pas bon en France, c’est sûr. Mais l’impact ne devrait menacer ni la bonne santé ni l’emploi de nos entreprises dans ce secteur. Par ailleurs, l’histoire récente montre qu’il y a toujours un effet de rattrapage de l’activité économique après un choc même le plus dramatique. Il pourra être d’autant plus ferme que le luxe français bénéficie d’un joker de taille : la forte baisse de l’euro par rapport au dollar et au Yuan. Au final, tout indique que ces activités, fortement contributives de notre commerce extérieur, ne devraient pas être fragilisées.
Le taux de chômage est au plus haut en France depuis 1997 : 10.6% de la population active
14/20 aux 13° Entretiens de Royaumont qui réuniront plus de 700 participants de tous bords autour des problématiques de l'environnement.