Si Emmanuel Macron veut tenir son engagement d'une baisse du chômage à 7% (9,1% aujourd'hui), clé de sa réélection, il lui faut activer tous les leviers. Pour un président qui commence déjà à courir après son calendrier, la loi Travail et les 15 milliards des réformes de la formation et de l'apprentissage sont des opérations essentielles mais structurelles qui exigent du temps pour être efficaces. Reste le levier de l'assurance-chômage. Une action "sans tabou", nous a dimanche 2 septembre sur RTL Muriel Pénicaud, la ministre du Travail.
Concrètement, le gouvernement pense en priorité à renégocier les règles d'indemnisation. La France a structurellement beaucoup de difficulté à réduire le nombre de sans-emploi. D'autant plus de difficulté que notre croissance est de nouveau très inférieure à celle des pays européens.
Cela n'arrange pas les finances de l'Unedic qui sont, on le sait, tributaires de l'activité des entreprises. Sa dette (36 milliards d'euros) représente désormais presque un an d'indemnisation. Autre singularité tricolore : nous cumulons un fort taux de chômage et un nombre significatif d'emplois non pourvus.
Pour essayer de corriger ces deux faiblesses, le gouvernement veut réexaminer la durée et le montant des indemnisations. Elles pourraient, par exemple, être dégressives dans le temps pour les cadres. Mais elles pourraient aussi se cumuler avec le RSA, comme l'expérimentent certains départements avec un certain succès en terme de retour à l'emploi.
Que disent les partenaires sociaux, qui gèrent le système ? Le patronat a un projet qui est prêt : il prône une allocation universelle forfaitaire, qui pourrait intégrer certains minimas sociaux et qui serait gérée par l'État qui serait complété par une assurance complémentaire gérée par les partenaires sociaux et financée par les cotisations des entreprises. Une transformation assez radicale qui n'est pas encore très documentée.
Côté syndical, on reconnait que le système actuel est très favorable à ceux qui en bénéficient, mais très rude pour ceux qui en sont exclus et qu'il va falloir privilégier ces derniers. Et particulièrement les "salariés kleenex" des contrats ultra-courts.
À l'évidence, tout le monde s'accorde pour faire bouger les lignes. Le problème, c'est de s'accorder sur l'ampleur et la direction du mouvement.
- Les salaires des cadres devraient augmenter de 2,7% cette année (c'est-à-dire couvrir un peu plus que l'inflation). Ingénieurs et chefs de chantier du BTP seront en 2018 les mieux lotis en la matière.
- Bruxelles va lever les taxes qui frappent les panneaux solaires chinois. Manifestement, la Commission a pris acte de la mort définitive de cette industrie en Europe à laquelle elle a pourtant gaillardement contribué en son temps.
02/20 à la deuxième gare TGV de Montpellier, aussi fantomatique que coûteuse. Plantée au milieu de nulle part, elle a déjà coûté 135 millions d'euros pour six trains par jour. Quand on parle de gaspillage des fonds publics...
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