Depuis quelques années, l'inflation - c'est-à-dire l'augmentation générale des prix - avait disparu du vocabulaire et des préoccupations des économistes. Tragique méprise : le phénomène reprend du poil de la bête. Selon l'Insee, les prix ont augmenté de 2,3% en juillet.
Une forte progression essentiellement due à la hausse des tarifs de l'énergie : +17% pour le gaz et +22% pour les produits pétroliers. Pour faire bonne mesure, le panier de produits frais a, lui, augmenté de 6,4%. À ce rythme, les cinq fruits et légumes quotidiens deviennent plus rares. Les pêches ou les nectarines bien de chez nous s'affichent, par exemple, en hausse de 20% en moyenne.
Pour un emprunteur, l'inflation c'est le karma. En France, on s'endette à taux fixe. Quand l'indice des prix rugit et que les taux sont bas, les remboursements deviennent indolores. On rembourse en monnaie de singe.
D'une façon plus générale, l'inflation fluidifie et met de l'huile dans les rouages de l'économie. C'est même quand elle est sous contrôle un facteur dynamisant : elle donne du punch au politique salariale, bonifie les salaires et favorise la consommation. Mais ce petit cercle vertueux ne fonctionne qu'à une condition express : que les salaires et les revenus suivent une courbe parallèle à celle des prix.
Ce n'est pas le cas actuellement, et c'est le problème. La France est le pays européen où les salaires augmentent, proportionnellement à son statut, le moins. À cause du poids des charges, de notre faible productivité et de l'importance du chômage.
Résultat : des salaires qui stagnent et une inflation qui grimpe. Cela se traduit concrètement par une perte de pouvoir d'achat. Pour schématiser, la victime exemplaire de ce décalage c'est le ménage contraint d'utiliser une voiture pour aller bosser, dont la maison est chauffée au gaz et qui souhaite une alimentation équilibrée.
Si, par ailleurs, il a placé ses économies à la Caisse d'Épargne ou en bons du Trésor, il va de surcroit constater au fil des mois que son pécule est grignoté par l'inflation. Tout cela ne peut qu'avoir un impact négatif sur la consommation, et donc sur la croissance et l'emploi.
Uber, qui court toujours après la rentabilité, va se concentrer sur la mobilité en vélos et trottinettes électriques, au détriment des voitures trop muselées dans les grandes villes.
14/20 à la jeune pousse Wizway, qui va transformer nos téléphones en carte de transport en commun. Le ticket de métro parisien devrait à terme disparaître.
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