Alstom : Siemens, l'autre candidat au rachat du groupe français

DÉCRYPTAGE - Le groupe allemand lorgne sur le secteur énergie de l'entreprise française.

Arnaud Montebourg sur le site franc-comtois d'Alstom, le 22 mars 2013.

Crédit : AFP

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Alors que General Electric s'intéresse de très près à la société française Alstom, Siemens a envoyé une lettre d'intention faisant part de son offre de reprise. Le groupe allemand propose 10 milliards d'euros et la moitié de sa branche transports.

Pour le premier employeur industriel germanique, ce rachat serait hautement stratégique. Siemens ne veut pas voir s'installer à sa porte un duo qui pèse 125 milliards d'euros de revenus, soit le double de ce qu'il génère. Siemens lorgne également sur le secteur énergie de l'entreprise française, plus forte dans le domaine du train à grande vitesse.

Siemens, premier constructeur européen d'éoliennes en mer, veut les turbines et les éoliennes du groupe français. Le secteur de l'énergie constitue par ailleurs l'essentiel de ses revenus. Alors qu'Alstom, 18.000 emplois en France, était au bord de la faillite en 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Économie, avait catégoriquement repoussé les avances de Siemens, aujourd'hui accueilli en quasi-sauveur.