L'Etat français va entrer au capital du groupe industriel Alstom à hauteur de 20% dans le cadre d'une alliance avec l'américain General Electric, qui a été préféré aux concurrents Siemens et Mitsubishi Heavy Industries, a annoncé vendredi le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg. L'offre de Siemens "s'est heurtée aux règles de la concurrence" édictées par Bruxelles, a expliqué le ministre.
Arnaud Montebourg a ajouté qu'il il y aura des "pénalités" si les engagements de GE sur l'emploi ne sont pas tenus.
C'est au conseil d'administration d'Alstom qu'il reviendra de décider si le groupe entre en négociations exclusives avec GE, au plus tard lundi, date de l'expiration de l'offre de l'américain.
Afin que le gouvernement puisse exercer sa "vigilance patriotique", selon les termes du ministre, l'Etat va racheter les deux tiers de la participation de Bouygues, et devenir avec 20% du capital le principal actionnaire d'Alstom, a-t-on indiqué à Bercy.
En outre, "une co-entreprise spécifique française dans le nucléaire et la vapeur sera constituée: Alstom sera maintenue dans une alliance à 50/50 dans le nucléaire, la vapeur ainsi que toutes les activités de la transition énergétique. Cette alliance est donc garantie par l'arrivée de l'Etat aux commandes d'Alstom, c'est en quelque sorte l'Etat qui assure l'effectivité, la solidité et la pérennité de cette alliance", a ajouté le ministre.
"L'offre de Siemens, de l'aveu de (son patron), Joe Kaeser, s'est heurtée aux règles de la concurrence qui sont surveillées par la Commission européenne", a affirmé le ministre.
"Cela a beaucoup compté", a reconnu Arnaud Montebourg, pour qui "la Commission européenne est aujourd'hui le principal obstacle à la création de champions européens".
"Si nous voulions aujourd'hui créer un Airbus, la Commission européenne, dans sa vision très idéologique de la concurrence, nous en empêcherait", avait déclaré le ministre lors d'une visite du site du constructeur aéronautique à Toulouse, en compagnie de son homologue allemand Sigmar Gabriel.
"C'est un obstacle à la constitution de nouveaux champions industriels européens et plurinationaux. C'est une leçon à méditer pour la nouvelle Commission européenne", avait-il ajouté.
Le choix de General Electric, "nous le devons beaucoup à l'engagement d'Arnaud Montebourg" a réagi le Premier ministre, Manuel Valls, en visite dans une forge d'Areva au Creusot (Saône-et-Loire).
Le ministre a indiqué avoir envoyé une lettre d'intention au patron de GE Jeff Immelt lui précisant les conditions de cette alliance.
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