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Alcatel-Lucent se rapprocherait de Nokia pour endiguer la chute

Alcatel-Lucent et Nokia ont annoncé être en négociation pour le rachat du géant français des télécoms. Une opération surveillée par Bercy.

Michel Combes (PDG d'Alcatel à gauche) et Rajeev Suri (PDG de Nokia à droite)
Michel Combes (PDG d'Alcatel à gauche) et Rajeev Suri (PDG de Nokia à droite)
Crédit : PHILIPPE WOJAZER / AFP
Ryad Ouslimani & AFP

Le rachat possible d'Alcatel-Lucent par le finlandais Nokia, un an après la cession de sa branche Énergie au géant américain General Electric, marque un épisode de plus dans l'étiolement de ce qui a été un fleuron de l'industrie française. Recentrée sur les activités liées à internet, aux stockage de données et à l'ultra débit mobile, l'alliance avec Nokia permettrait aux deux entreprises d'exister sur le marché mondiale, et notamment de résister à la concurrence asiatique. 

Les deux entreprises étaient jadis des acteurs du marché du téléphone mobile, avant que le virage des smartphones ne soit finalement fatal. Nokia, dont certains modèles étaient des incontournables, a fini par jeter l'éponge et revendre ses activités à Microsoft. Aujourd'hui, le finlandais conçoit et fabrique des infrastructures de réseaux téléphoniques et internet. 

Le lent déclin d'Alcatel

 Après avoir vendu beaucoup d'actifs dans les années 90 (Alsthom, devenu depuis Alstom, Nexans...), Alcatel se marie en 2006 à l'américain Lucent pour donner naissance au numéro 2 mondial des infrastructures de télécommunications. Une opération ratée dans la mesure où tous les exercices ont été déficitaires, sauf en 2011. Le nombre d'employés est lui passé de 79.000 à 53.000

Pour le finlandais, l'intérêt serait de grandir face à son grand rival, le suédois Ericsson, et un autre concurrent qui cherche à percer en Occident, le chinois Huawei. À très court terme pourtant, les investisseurs jugeaient sévèrement l'idée, l'action Nokia perdant 6,44% à la Bourse d'Helsinki deux heures après l'annonce, alors que celle d'Ericsson progressait de 1,66% à Stockholm. À Paris, Alcatel-Lucent bondissait de 10,95%

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Le cabinet de conseil boursier finlandais Inderes soulignait le "risque" pris par Nokia. Dans le secteur des technologies, "l'histoire des fusions fait peur", soulignait-il sur Twitter en référence à la fusion d'Alcatel avec Lucent. 

Sauver l'activité en France

Côté Nokia, on assure travailler en concertation avec le gouvernement français, afin de présenter un plan qui préserverait les emplois et l'activité en France. "Je serai extrêmement vigilant à la préservation de l'emploi sur l'ensemble des sites productifs français. Je pense en particulier aux sites de Lannion (en  Bretagne) et Villarceaux (en région parisienne)", a indiqué le ministre de l'Économie Emmanuel Macron. 

Emmanuel Macron a annoncé aussi être vigilant "à ce que l'excellence des laboratoires de recherche en France soit maintenue". Selon une porte-parole de Bercy contactée par l'AFP, le projet de Nokia devra prouver sa "capacité à constituer un champion européen compétitif au plan mondial, un 'Airbus' des télécoms", et tout cela avec un fort ancrage en France. La réunion avec François Hollande à l'Élysée devrait tourner autour de ses points cruciaux pour sauvegarder l'image de l'industrie française. 

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