Entreprise : "Il faut reconnaître qu'il y ait un droit à l'erreur économique", selon Emmanuel Macron

Redonner de la confiance, déclencher les investissements, relancer les embauches. Tel est le credo porté par Emmanuel Macron. Des propos qui viennent faire échos aux déclarations de Manuel Valls, mercredi 8 avril. "Ces mesures doivent aider à déclencher les investissements productifs, les investissements pour les entreprises ou les usines pour remonter en gamme. Cela permet d’accélérer l'effet de reprise", a déclaré le ministre de l'Économie.

L'objectif principal ? Moderniser l'économie française. "Il faut ouvrir, déverrouiller et en même temps avoir des mesures conjoncturelles c'est à dire, aider à accélérer certaines décisions au moment où cela repart. Ça créera des emplois", a-t-il justifié même s'il a refusé de s'étendre sur les chiffres du chômage alors que Michel Sapin a annoncé une baisse dès 2016. "Je souscris aux pronostics de Michel Sapin. Je ne suis pas là pour faire des pronostics qu'il soit sportifs ou économiques mais c'est de tout faire pour que cela reparte", a déclaré Emmanuel Macron.

Ce que nous constatons, c'est que ces négociations sont toujours insuffisantes

Emmanuel Macron

Au cœur de ces mesures ? Le pacte de responsabilité et le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi. "Nous ne sommes pas dans une économie planifiée. Notre choix, c'est de dire qu'on va faire 50 milliards d'économie par rapport au tendanciel et on va investir 40 milliards d'euros dans les marges des entreprises. Les partenaires sociaux s'étaient engagés à négocier branche par branche. Ce que nous constatons, c'est que ces négociations sont toujours insuffisantes", a-t-il critiqué.

Flexibilité pour les entreprises, sécurité pour les employés

Reconnaître qu'il y a un droit à l'erreur économique

Emmanuel Macron

L'intérêt principal étant notamment de moderniser le marché du travail actuel. "Il faut aller vers la flexisécurité", a plaidé le ministre de l'Économie. "Pour les chefs d'entreprise, il faut donner plus de visibilité, plus de capacité à s'adapter et surtout reconnaître qu'il y ait un droit à l'erreur économique", a-t-il détaillé en évoquant des plans sociaux avec plus de visibilité pour les grandes entreprises, accélérer et sécuriser les désaccords entre les deux parties, améliorer les négociations pour adapter l'organisation ou encore simplifier les choses pour donner plus de flexibilité. 

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Une flexibilité pour les entreprises qui va avec une forme de sécurité pour les employés. "Si on veut que notre économie soit plus adaptable, plus flexible avec en même temps un vrai niveau de sécurité, il faut bien former les salariés. C'est l'ambition d'une vraie réforme de l'ambition professionnelle et reconnaître l'existence d'un compte personnalisé", a défendu Emmanuel Macron.