2.900 postes. C'est l'estimation du nombre emplois menacés de disparition chez Air France d'ici 2017, selon l'annonce des syndicats. "Le nombre de postes supprimés sera de 300 pilotes, 700 PNC (les hôtesses et stewards) et 1.900 au sol", a détaillé l'un d'entre eux.
Une autre source au sein du conseil d'administration du groupe Air France, réuni ce vendredi 2 octobre, a indiqué que le chiffre de 2.900 était présenté comme une estimation du sureffectif en 2017. Sollicitée par l'AFP, la direction a refusé de commenter ces chiffres. Des détails seront donnés en comité central d'entreprise lundi.
Le conseil d'administration d'Air France-KLM a mandaté jeudi la direction d'Air France pour mettre en œuvre un "plan alternatif" au projet de développement "Perform 2020" initialement envisagé pour rattraper l'écart avec la concurrence, principalement sur le long-courrier. Il prévoit une réduction de l'activité et des effectifs.
Des départs contraints sont envisagés pour la première fois dans l'histoire de l'ex-compagnie nationale, dont l’État détient toujours 17,6%. Pour les navigants, la direction privilégie des plans de départ volontaires. "Si elle n'arrive pas à trouver assez de volontaires, la direction procèdera à des licenciements", selon un représentant syndical. Une information confirmée à l'AFP par Didier Dague, administrateur (FO) représentant des salariés. Selon lui, le sureffectif pourrait être résorbé par des plans de départs volontaires.
Pour les personnels au sol, il n'y aurait "que des plans de départs volontaires", selon la source syndicale, qui redoute cependant "quelques licenciements" dans les escales du Sud-Est (Marseille, Nice, Corse) faute de volontaires en nombre suffisant. Le PDG d'Air France-KLM Alexandre de Juniac a assuré vendredi vouloir "privilégier les départs volontaires" et recourir de façon "exceptionnelle" et "en dernier recours" à des licenciements.
Par ailleurs, la compagnie envisage de réduire sa flotte. Le scénario présenté par la direction prévoit le retrait de quatorze avions d'ici à fin 2017 et la fermeture de cinq lignes sur le réseau long-courrier.
La compagnie retirerait "cinq avions à l'été 2016", puis "neuf autres" en 2017, en plus de la fermeture de cinq lignes sur le réseau long-courrier à une date non précisée, selon Didier Fauverte de la CGT. "Ces points ont été présentés en conseil d'administration pour information, mais aucun vote n'a été sollicité", précise Didier Dague.
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