Yves-Marie Cann : "La vocation du sondage est d'être le plus proche possible du résultat final d'une élection"

Dimanche dernier, plus de 40 millions de Français ont été appelés aux urnes pour élire leurs conseillers départementaux. D'après les premiers résultats du premier tour, l'alliance UMP-UDI est en tête du scrutin et a déjoué tous les sondages. Les organismes d'enquêtes avaient en effet prédis un raz-de-marée du Front national lors de ces élections.

Pour Yves-Marie Cann, cette différence entre le résultat des urnes et les prévisions données par les sondages n'est pas surprenante. Selon lui, les grandes tendances qui ont émergé du scrutin de dimanche dernier étaient présentes dans les enquêtes sur les intentions de vote pour les départementales.

Les sondages avaient montré deux forces politiques au coude à coude (ndlr : l'UMP-UDI et le FN). Le regain de participation s'est fait au détriment du Front national et a davantage profité à la droite.

Yves-Marie Cann, directeur du département opinion de l'institut CSA

Par ailleurs, le directeur du département opinion de l'institut CSA estime que l'écart entre le verdict des urnes et les prévisions s'est produit car la campagne électorale a rempli son rôle de mobilisateur. De plus, la vocation d'un sondage est d’aboutir à un résultat proche de la décision finale des électeurs.

Les sondages mesurent un rapport des forces à un instant t, au cours de la campagne électorale. Or, l'objectif de cette dernière est de mobiliser et de convaincre les électeurs."

Yves-Marie Cann, directeur du département opinion de l'institut CSA