Zika attaque et détruit des cellules cérébrales humaines en développement, ont démontré des chercheurs en laboratoire, établissant la première preuve scientifique d'un lien entre ce virus et la microcéphalie du foetus, selon une recherche publiée, ce vendredi 4 mars. Jusqu'alors, cette relation de cause à effet n'avait pas été prouvée scientifiquement, mais le virus était fortement soupçonné d'être à l'origine des nombreux cas de microcéphalies - une taille anormalement petite du crâne et du cerveau des nouveau-nés - observés en particulier au Brésil où sévit l'épidémie.
Cette malformation, grave et irréversible, se caractérise par une taille anormalement petite du crâne et du cerveau des nouveau-nés. Les chercheurs ont travaillé avec des cellules souches humaines cultivées in-vitro, et leur résultat a été publié dans la revue américaine Cell Stem Cell. Ils ont déterminé que le virus infecte de façon sélective les cellules souches qui forment le cortex cérébral les empêchant de se diviser normalement pour former de nouvelles cellules ce qui entraîne leur destruction.
"Les études menées sur des foetus et des nouveaux-nés atteints de microcéphalie dans les zones géographiques touchées par l'infection de Zika, avaient mis en évidence des anomalies dans le cortex et le virus avait aussi été découvert dans des tissus foetaux", relève dans un communiqué Guo-li Ming, professeur de neurologie à L'Institut d'ingénierie cellulaire à l'Université John Hopkins dans le Maryland, co-auteur de cette étude.
Pour ces expériences, les scientifiques ont exposé trois types de cellules humaines au virus Zika. Les premières, appelées cellules neuronales progénitrices, sont essentielles au développement du cortex cérébral du foetus. Les dommages provoqués par le virus Zika à ces cellules, qui en se différenciant deviennent des neurones, correspondent aux défauts observés dans le cerveau résultant de la microcéphalie, ont constaté ces chercheurs. Les deux autres types de cellules exposées au Zika dans cette expérience sont des cellules souches et des neurones.
C'est un grand pas dans la bonne direction
Mark Schleiss
Le résultat de l'étude des deux chercheurs a été salué par de nombreux scientifiques. "C'est un grand pas dans la bonne direction", juge Mark Schleiss, directeur de la division des maladies infectieuses et d'immunologie à l'Université du Minnesota. "De nombreuses autres recherches sont nécessaires pour comprendre le lien entre le Zika et la microcéphalie", estime cependant Amelia Pinto, professeur de microbiologie moléculaire à l'université St Louis (Missouri). Le virus se transmet principalement par des moustiques mais de récents cas suggèrent également une transmission par voie sexuelle.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte