"La violence est en chacun de nous." Mercredi 31 janvier, Jonathann Daval a admis avoir tué sa compagne Alexia Daval dont le corps avait été retrouvé en octobre dernier près de Gray (Haute-Saône). Un meurtre conjugal dont l'aveu a pris par surprise les proches du couple de trentenaires.
"On entend souvent que la personne était bien sous tout rapport", analyse Samira Sofi, psychologue spécialiste des violences conjugales. Selon elle, ce qu'une personne laisse paraître n'est que rarement le reflet de sa véritable personnalité. "Le vrai 'moi' peu de gens le connaissent, la personne elle-même ne se connaît pas."
"La violence est en chacun de nous. Par contre elle est contrôlable, elle est régulée", poursuit la psychologue. Elle fait la distinction entre la "pulsion de vie" sur laquelle va se baser notre existence avec des règles et des cadres" et la "pulsion de mort" qui est "maîtrisée et contrôlée" et fait partie du registre de l'instinct de survie.
"Quand la personne se sent menacée et dépassée, elle est mue par une pulsion", explique Samira Sofi. "À l'intérieur de nous il y a beaucoup de systèmes, de l’électricité, des synapses qui lancent des informations sans cesse, c'est comme si de l'eau envahissait le système : ça disjoncte et les synapses ne fonctionnent plus."