Sophie Marceau a décidé de mettre sa notoriété au profit de la cause animale. Ce dimanche 20 mai, elle prend la parole en public bien loin du faste du Festival de Cannes clôturé depuis la veille. Dans une vidéo hébergée sur YouTube par l'association L214 Éthique et Animaux et visible ci-dessus, l'actrice française interpelle les spectateurs, et en particulier les députés, pour faire cesser les mauvais traitement des poules pondeuses élevées en cage.
"Ces poules pondent à la chaîne sous le flot d'un éclairage électrique de jour et de nuit, le bec mutilé pour qu'elles ne puissent blesser leurs voisines serrées contre elle", dénonce l'actrice, introduisant des images tournées en mars 2018 par l'association L214.
"Des milliers d'entre nous ont déjà signé la pétition sur stopcages.com pour demander l'interdiction totale des poules en cage, et je vous encourage à le faire si vous ne l'avez pas encore signée", poursuit Sophie Marceau, avant de s'adresser ensuite aux députés. "Dans quelques jours à l'Assemblée nationale, vous serez amenés à vous prononcer pour ou contre l'interdiction de l'élevage des poules en cage. Nous comptons sur vous pour mettre fin à ce supplice vécu chaque année par 33 millions de poules pondeuses", poursuit-elle.
Les voix s'élèvent progressivement, dans le monde public, pour dénoncer la maltraitance animale. Fin avril, une vingtaine de personnalités politiques et de la société civile signaient une tribune publiée sur le site internet de Libération appelant à "encadrer" la chasse, tandis que le président de la République Emmanuel Macron a récemment décidé de réduire de moitié le coût du permis de chasse.
"L214 sort ses vidéos non pas pour protéger les animaux mais dans un calendrier politique", a réagi Etienne Gangneron, vice-président de la FNSEA, interrogé par l'AFP. "S'ils voulaient protéger les animaux, ils auraient publié avant cette vidéo" qui date de mars, a-t-il souligné.
Pour Etienne Gangneron, la filière œufs a fait des progrès avec notamment un label "œufs de France" qui garantit l'origine et la traçabilité des produits. Mais pour les œufs il faut une revalorisation des prix et beaucoup de consommateurs ne veulent pas payer plus cher. Il faut que tout le monde avance dans le même sens", a-t-il insisté.