Le 30 mars dernier, le camp de migrants installé sous le métro aérien au niveau de la station Stalingrad avait été évacué. L'opération avait permis "la prise en charge de 958 migrants et la résorption complète du campement" avaient annoncé dans un communiqué le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, et la maire de Paris, Anne Hildago. Les migrants avaient alors été répartis dans une soixantaine de centres, à Paris et en Île-de-France. Pourtant, aujourd'hui, les habitants du début du boulevard de la Chapelle ne tiennent plus.
Des migrants s'y sont à nouveau installés. France Bleu rapporte une bagarre violente qui s'est déclenchée sous la station Stalingrad, "où des dizaines de migrants ont élu domicile". Un riverain a filmé la scène, avant l'avoir envoyé au maire du Xe arrondissement. Si les migrants présents sont bien moins nombreux qu'en mars, les riverains, eux, sont toujours inquiets. "Le campement prend de l'ampleur", explique un habitant au micro de France Bleu.
Faute de place, les associations sont forcées à s'installer sur les trottoirs pour distribuer de la nourriture, rendant difficile la circulation. Les riverains constatent des déchets abandonnés, des odeurs, des nuisances sonores, de jour comme de nuit, des tensions entre communautés. Une situation difficile, que comprennent les habitants du quartier, et qui nécessiterait l'intervention de la Mairie de Paris et de l'État. Non pas pour procéder à une évacuation, mais pour que les migrants "puissent vivre dans des conditions décentes".
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