Des défilés partout en France, des transports en commun au ralenti, des raffineries et centrales nucléaires perturbées... La mobilisation contre la loi Travail bat son plein. Le conflit entre les syndicats et le gouvernement se poursuit alors que 62% des Français se déclarent du côté des grévistes, selon un sondage Ifop pour RTL dévoilé ce jeudi 26 mai.
Les nouvelles manifestations ont réuni au moins 153.000 manifestants en France, selon les autorités, tandis que la CGT en a recensé le double, près de 300.000, soit une mobilisation en baisse par rapport à il y a une semaine. Selon le ministère de l'Intérieur et la préfecture de police de Paris, 77 personnes ont été interpellées, dont 36 dans la capitale, et quinze policiers ou gendarmes ont été blessés. "Quatorze dépôts pétroliers ont été débloqués sans incidents", a ajouté le porte-parole du ministère, Pierre-Henry Brandet.
Et l'image des cortèges a une nouvelle fois été écornée par de nombreux débordements partout en France. En première ligne : Paris. La capitale a été le théâtre d'affrontements entre forces de l'ordre et manifestants cagoulés en marge du cortège mais aussi à son arrivée à Nation. Les manifestants ont notamment jeté sur les policiers des pierres provenant d'un mur cassé peu avant l'arrivée sur la place et s'en sont pris à des devantures de concessions automobiles et de magasins. Au total, entre 18.000 et 19.000 manifestants étaient réunis à Paris contre 100.000, selon les estimations de Force Ouvrière.
Selon les syndicats, cités par iTélé, 20.000 personnes ont manifesté à Toulouse, 6.000 selon la police. La manifestation interdite à Nantes a rassemblé entre 1.200 et 2.000 personnes, dont 3 ont été interpellées.
Selon les informations de Normandie Actu, un manifestant a notamment été pris à partie par les forces de l'ordre en marge du cortège contre la loi Travail. Sur la vidéo diffusée sur leur site internet, un jeune homme est littéralement roué de coups de matraque avant qu'un policier présent lui assène un coup de pied alors qu'il était au sol.
Un incident survenu alors que la manifestation officielle était achevée depuis de longues minutes. Et malgré les appels des forces de l'ordre, les manifestants ont continué leur chemin. Toujours selon le site d'actualité locale, la police évoque un cas de "légitime défense". "On a pris plusieurs jets de projectiles, à plusieurs reprises, il y a eu des sites de sommations à quatre ou cinq reprises", explique le directeur départemental de la sécurité publique, Jean-François Papineau.
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