Le 24 octobre vers 7 heures, un groupe de migrants fait ses adieux à la "Jungle" de Calais. Valises et bagages dans les bras, emmitouflés dans leurs manteaux, ils rejoignent le point de transit du camp et font la queue pour monter dans l'un des bus mis à disposition.
Visages calmes, gestes sereins : sous l’œil de quelque 1.250 policiers et gendarmes mobilisés pour l'occasion, l'évacuation de la "Jungle", entamée lundi matin, se déroule pour l'heure "dans le calme et la maîtrise", assure le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Vers 8h45, un premier bus a quitté la "Jungle" de Calais avec à son bord 50 Soudanais, marquant le début de l'évacuation totale du plus grand bidonville de France.
Au total, 6.000 à 8.000 devront être évacuées en quelques jours. Une opération qui doit permettre d'en finir avec ce camp, construit il y a 18 mois.
Christian Salomé, président de l'association L'auberge des migrants, invite de son côté à rester prudent. "Pour l'instant ça se passe bien parce que ce sont des gens qui attendaient avec impatience de partir", estime-t-il. Mais le responsable se dit "beaucoup plus inquiet pour la fin de la semaine, quand il ne restera que les gens qui ne veulent pas partir et qui persistent à vouloir rejoindre l'Angleterre".
Selon lui, environ 2.000 migrants sont en effet réticents à quitter le camp pour être répartis dans l'un des 450 CAO (centres d'accueil et d'orientation) de France.
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