Annoncé depuis longue date, le démantèlement total de la "Jungle" de Calais a débuté. Vers six heures du matin, lundi 24 octobre, entre 6.000 et 8.000 migrants ont été appelés à rejoindre les dizaines de cars affrétés par l'État pour les transporter dans des centres d'accueil et d'orientation (CAO) situés partout en France.
Deux heures après le début des grandes manœuvres, Emmanuelle Cosse, ministre du Logement, en première ligne sur ce dossier avec son homologue de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, défend l'opération. "L'objectif est qu'ils partent de ce camp indigne. Beaucoup le disent que c'est un enfer d'y vivre. Les conditions de vie sont absolument atroces. Dans ces CAO, un examen plus poussé sera fait de leur situation administrative, et notamment qu'on va regarder s'ils ont déjà été inscrits dans un autre pays sur l'asile", explique-t-elle au micro de RTL.
Concernant les migrants qui pourraient refuser de quitter le camp, la ministre se montre très ferme. "Il y aura sûrement des arrestations. Pour l'instant, nous travaillons avec des associations, des équipes sur place, pour tout faire pour les convaincre".
Quant aux migrants qui sont le coup d'un avis d'expulsion, ils vont tout de même pouvoir bénéficier de l'aide offerte par le gouvernement qui, par la voix du ministre de l'Intérieur, fait de cette opération un enjeu avant tout "humanitaire". "Il ne faut pas opposer la question du statut administratif de ces personnes et la politique de mise à l'abri", explique Emmanuelle Cosse.
Pour accueillir les migrants, Emmanuelle Cosse précise que 9.000 places ont été trouvées, ce qui est supérieur aux besoins réels mais correspond au plan initial voulu par le gouvernement. Car malgré les protestations d'un certain nombre d'élus, à l'instar de Laurent Wauquiez (président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes), la ministre assure ne pas avoir renoncé à des places sous la pression politique. "Des élus qui pensent qu'ils sont en capacité d'appeler à la fronde contre la République, je pense à Laurent Wauquiez mais aussi à Christian Estrosi et bien d'autres, je crois que c'est à eux de poser la question de la responsabilité. En France, il y a une majorité d'élus responsables, un gouvernement responsable, et eux qui sont dans la polémique".
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